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Comment nous avons monté l’AMAP de Biot

Comment est née l’AMAP de BIOT ?

L’AMAP de BIOT est née de la vive détermination d’un petit groupe de Biotois convaincu du modèle et du concept Amap de partenariat solidaire avec un paysan de proximité labellisé bio.

L’urgence dont nous avions tous bien conscience était la préservation des

fermes de proximité notamment sur la partie côtière des alpes maritimes où les zones rurales se raréfient.

Dès le départ, nous avons été soutenus et guidés dans nos démarches par les AMAP de PROVENCE et en particulier une personne chargée du territoire à l’époque. Son impartialité et son écoute attentive à nos besoins ont beaucoup contribué à la réussite de notre action.

Avec l’approbation des autorités municipales de BIOT, nous avons décidé d’appeler notre amap : Bio-t-Amap et nous avons créé collectivement un logo et un blog. Notre organisation est plutôt participative, favorisant en priorité la concertation entre nous. Elle n’est constituée que d’un simple collectif sur une

structure d’association de fait et nous veillons tous à garder à l’esprit le respect des règles de la charte des Amap et notre engagement est sincère et consciencieux.

A notre création en avril 2015 la mairie de Biot, qui soutenu notre initiative, nous a octroyé un espace de parking aéré et végétalisé attenant l’Espace des Arts

et de la culture au pied du village, très accessible pour une majorité de Biotois (voir photo).

Pour initier notre action, nous avons commencé par placer quelques affiches un peu partout dans le village. Nous nous réunissions d’une façon collégiale pour débattre, soumettre nos idées et convenir d’une stratégie de communication, chacune et chacun autour de nous, bénévolement, en essayant d’apporter nos compétences ou notre temps.

Grace au réseau Amap de Provence, nous avions été mis en contact avec un jeune maraîcher et nous n’avons eu aucune peine à réunir les quelques 15 paniers minimum qu’il nous avait imposé pour accepter d’intervenir.

Un autre des tremplins qui nous ont aidés à promouvoir notre Amap dès le début est la Fête des Associations que le village de BIOT organise annuellement. C’est une manifestation très locale qui nous donne un vrai moment d’échange et de partage de nos convictions sur l’alimentation et l’écologie. Nous leur expliquons, en termes simples, les procédés (par exemple l’encaissement des chèques remis au paysan seulement à chaque livraison)

La qualité de la relation entre l’amapien et le paysan est entretenue par leur

rencontre à chaque remise de panier et ce régulièrement pendant toute l’année, été comme hiver. Le paysan explique parfois le pourquoi des aléas d’une récolte ou leur fait connaître un légume nouveau qu’il ne connaissait pas ou une recette …

Nous sommes très vite passés à une trentaine d’amapiens puis jusqu’à un pic de 45 une année… avant de revenir à une moyenne relativement stable entre 30 et 35 amapiens.

Les produits proposés ont été principalement des légumes de saison mais aussi des fruits d’hiver, viande de boeuf, fromage et produits laitiers, huile d’olive et produits oléicoles, poulet, œufs, farines, céréales, avocats en saison. Nous aimerions élargir le choix et recherchons actuellement un producteurs d’agrumes, mais c’est très difficile car il y en a peu et la production est faible localement.

Livraison les mercredis entre 18h30 et 19h15
Panier hebdomadaire, bimensuelle ou autre
Parking Fontanette (près de l’Espace des Arts et de la Culture)

contact Annie  blog : http://biotamap.blog.free.fr

* Téléchargez la « Charte des AMAP 2014 » et « Le chemin vers la Charte »

L’éducation à l’environnement avec O.S.E (On Sème Ensemble)

Stages pour enfants en immersion et projet de ferme pédagogique et thérapeutique

Par Maï Boulom

C’est en effectuant un stage de découverte des métiers de l’agriculture (ADEMA) au lycée agricole d’Antibes que l’aventure a commencé. À l’issue de ce stage, je me suis investie au sein de l’association des Jardins Partagés de Terra Segurana à Colomars, pour y développer notamment le pôle pédagogique. Il me tenait à cœur d’aborder l’éducation à l’environnement à travers des activités ludiques et artistiques. C’est donc ce que j’ai mis en place et expérimenté pendant un an, avec l’École de la Nature. J’ai pu mettre en œuvre des pédagogies alternatives avec des enfants d’âges très variés. J’ai également pu animer des ateliers mixtes avec des enfants d’IME (Instituts Médico-Éducatifs).

L’expérience fut fort enrichissante, mais la distance restant tout de même problématique (une heure de trajet), il me semblait essentiel de créer un tel lieu sur ma commune de résidence : Levens. Après une rencontre avec le maire, ce dernier m’a demandé de rédiger une présentation détaillée de cette ferme pédagogique et thérapeutique en permaculture, telle que je l’imaginais (avec une dizaine de pôles interdépendants). Le projet a été merveilleusement bien accueilli par la commune, qui l’a mis en avant pour répondre à un appel à projet pour l’agenda 21. Et nous avons récemment reçu une réponse positive, qui va nous permettre d’amorcer ce projet.

Techniquement comment fait-on pour organiser des ateliers d’éducation à l’environnement destinés aux enfants ? Si on a de l’expérience et des compétences, on peut déjà commencer par enseigner ce qu’on connait. En ce qui me concerne : la découverte des plantes sauvages, le jardinage en permaculture, la cuisine-santé, mais aussi la compréhension de ses émotions, les arts : le théâtre, la peinture, le land-art sont les supports sur lesquels je me suis appuyée pour faire passer le message d’une nécessaire transition écologique et citoyenne.

Le statut de bénévole au sein de l’association m’a permis de « tester » les ateliers avec les enfants dans le cadre de l’École de la Nature. À travers les activités proposées, le but est d’autonomiser les enfants, de leur faire prendre conscience de leurs dons et talents, tout en éveillant leur curiosité au contact de la nature. Il s’agit pour eux d’apprendre à se connaitre en découvrant l’écologie. Les enfants sont capables d’une créativité et d’une imagination incroyable. S’ils désirent s’épanouir en les mettant au service de projets éthiques et inspirants, nous aurons tout gagné.

Afin de pérenniser mon activité : l’association souhaitait m’embaucher en septembre 2017 en contrat CAE. Ces derniers ayant été supprimés pendant l’été, il a fallu que je cherche d’autres solutions pour pérenniser mon emploi. Après avoir suivi une formation en création d’entreprise, je me suis finalement tournée vers la coopérative d’emploi (comme Mosaïque). Je démarrerai mon activité d’animatrice nature en janvier 2019.

En parallèle, j’ai participé à la création de l’association O.S.E (On Sème Ensemble), domiciliée à Levens. C’est avec cette association que j’ai pu présenter le projet de ferme pédagogique et thérapeutique « les jardins d’OSE » au maire. Et c’est avec O.S.E également que nous pouvons prétendre à des subventions publiques, à commencer par celle de l’agenda 21, qui va permettre de prendre en charge l’animation d’ateliers d’initiation à la permaculture au sein des écoles et de la maison de retraite de la commune. Ils nous serviront de support pour impliquer les citoyens de Levens dans la conceptualisation du jardin (la première phase du projet).

Économiquement parlant, il s’agit pour nous de relever le défi de prouver que ce modèle est viable. Chaque pôle des jardins d’OSE pourra générer les ressources suffisantes à la création d’emplois.

Afin de pouvoir accueillir les enfants dans le cadre de l’école de la nature, nous avons dû, dans un premier temps, « jongler » juridiquement parlant pour pouvoir pratiquer ces ateliers avant de déclarer un accueil collectif pour mineur, qui est une étape longue et fastidieuse mais absolument nécessaire, si l’on souhaite pérenniser l’activité. C’est donc ce à quoi je vais m’atteler à Levens, une fois les infrastructures mises en place.

En ce qui concerne les activités que je souhaite développer en coopérative d’emploi, les animations permaculture seront rémunérées par les associations qui proposeront ce type de prestations.

Le mode de gouvernance d’O.S.E est celui d’une association soumise à la loi 1901. Chaque adhérent a la possibilité de prendre part au projet. Nous sommes soumis également au regard de la municipalité, qui est propriétaire des lieux. Et enfin, nous souhaitons lors de la conceptualisation des jardins d’OSE impliquer les citoyens de Levens à la conceptualisation et l’aménagement des jardins. Nous souhaitons, par ailleurs, nous pencher davantage sur les techniques de gouvernance empruntées à la sociocratie. Nous sommes d’ailleurs à la recherche de personnes, associations ou entreprises spécialisés dans ce domaine, afin de nous guider à travers cette démarche.

Nous avons commencé par établir un prévisionnel sur 3 ans, avant d’ouvrir la ferme au public. En attendant la municipalité nous laisse à disposition un autre terrain (déjà cloturé) pour débuter nos activités : les permateliers du mercredi (éducation à l’environnement à travers les arts).

Il existe à Levens une multitude de ressources humaines dotées de talents et de savoir-faire incroyables. La plupart ne demande qu’à partager. Il s’agit donc avant tout de mettre en relation ces personnes, à travers les activités proposées par l’association au sein de la commune et de les inviter à de s’impliquer dans le projet.

Un Foyer d’Accueil Médicalisé pour adulte atteints de troubles autistiques ouvrira ses portes en 2019 à proximité des futurs jardins d’OSE. Leur projet pédagogique sera tourné autour des jardins. Nous allons donc pouvoir mettre en place de nombreux ateliers interpersonnels et intergénérationnels.

Une expérience humaine unique nous attend : l‘aménagement des jardins d’OSE pourrait créer dans un premier temps une dizaine d’emplois, et encore bien plus si les initiatives se multiplient et si nous développons tous les pôles imaginés autour des jardins.

Site : https://osepermaculture.wixsite.com/o-s-e

Cordoeil : une bière bio avec du houblon local

Créée en 2006, la bière Cordoeil est le résultat de ma passion pour la bière conjuguée à l’amour de la vallée de Thorame. Le résultat aussi de ma soif d’entreprendre et de mon appétit insatiable pour les produits locaux, naturels et de qualité.

L’histoire commence à la fin des années 90, où les premiers brassins donnent naissance aux premières bières maison. De bonne bière, de très bonne bière, et aussi pas mal de raté !

Après quelques années de mise au point et de nombreux brassins réalisés en « amateur » pour le plaisir des amis et de la famille, l’idée grandit d’en faire un métier. L’idée aussi de revenir dans cette vallée du Verdon que j’avais dû quitter ,comme beaucoup d’enfants du Pays, pour faire mes études, puis pour trouver un emploi. Petit à petit, je commençais à comprendre que cette passion pouvait me mener à un métier, me mener à créer une activité nouvelle, inédite, ici, dans la vallée.

Je voulais faire de cette bière un produit de terroir, un produit local, il fallait donc que je maîtrise toute la chaîne, du champ à la chope. Il fallait que je devienne agriculteur pour cultiver les matières premières moi même, dans le respect de la nature. La nature qui est dans nos montagnes un de nos rares capitaux. Dans cette optique, la ferme familiale se tournait vers l’agriculture biologique en 2002. Et en 2005, quand je m’y associai pour faire de la bière, c’était naturellement de la bière bio.

C’était l’époque des tests, des essais. Essais d’orges brassicole, de blé tendre, de malts, de houblons, de levures. Essais d’eau également. L’eau est l’ingrédient principal et essentiel de la bière, sa composition lui donne ses qualités. Si aujourd’hui cette bière s’appelle Cordoeil, ce n’est pas un hasard ! L’eau qui la compose provient de la source située sur les flancs de la montagne de Cordoeil. Cette montagne qui sépare la vallée du Verdon de la vallée des Thorames. Une source d’ubac, qui fournit une eau abondante, de très bonne qualité et naturellement saine. Avec la chance qu’elle soit à ce jour absolument non traitée de son captage jusqu’au robinet de l’usager.

J’avais mes matières premières, il restait à bâtir le projet. Je suis issu d’un parcours scientifique, et ma femme est ingénieur en agroalimentaire, mais pour pouvoir mener cette folie jusqu’au bout il me fallait retourner à l’école et passer un diplôme agricole, compléter de multiples dossiers et suivre les diverses formations… C’est comme cela que je me suis retrouvé début 2006, « jeune agriculteur ». Je me suis alors appuyé sur les compétences de l’ensemble de ma famille, en m’associant en GAEC à mon oncle et mon père qui m’ont apporté leur savoir faire sur la partie agricole, ainsi que les terres, les bâtiments et le matériel.

Armé des aides « Jeunes Agriculteurs » et endetté d’un prêt bancaire, j’ai assuré la conception de l’ensemble du matériel, certaines machines n’existant pas dans le commerce à notre échelle artisanale. C’est notamment le cas pour la micro-malterie, qui transforme l’orge en malt par un processus de germination contrôlée. Cette machine m’a d’ailleurs valu la prime à l’innovation du département.

L’atelier s’est installé dans une ancienne bergerie mise à disposition par mon oncle. Les travaux de gros œuvre : maçonnerie, électricité, plomberie ont été réalisés par nos soins. De même que la construction, et l’automatisation des machines. Cela s’est avéré parfois plus dur que prévu. Surtout dans l’approvisionnement de pièces industrielles qui sont quasi introuvables dans le département.

Les premières bières « fermières » 100% issues des produits de l’         exploitation, cultivés et transformés dans le respect de la charte Agriculture Biologique, sont sorties presque un an plus tard. Le succès rencontré dès le départ a été pour moi la plus belle des récompenses.

10 ans après, la production est en constante augmentation. Nos clients sont friands de nos produits brassés à partir des céréales et houblons biologiques. Le label agriculture bio et le côté « local » de nos produits y sont pour beaucoup.

La renommée des bières Cordoeil n’est plus à faire. En 2014, la Cordoeil Deuxgrains est reconnue meilleure bière blanche de France au concours de Nancy qui rassemble plus de 400 brasseurs artisanaux. En 2015, c’est la Cordoeil Ambrée qui remporte ce trophée. Et cette année, elle a été primée au concours international de Lyon : médaille d’or pour la Cordoeil Ambrée et Médaille d’argent pour la Cordoeil Blonde.

La brasserie est victime de son succès, il y a souvent des ruptures de stock. Heureusement, un nouveau projet, avec de nouveaux matériels et une extension de bâtiment, va permettre en 2017 de répondre enfin aux demandes de nombreux clients.

Entre temps, et en parallèle de mes activités brassicoles, j’ai eu besoin de prendre part encore un peu plus dans la vie de la vallée. Je suis un enfant du Pays, toute ma famille est native du village de Thorame-Basse. Malgré mes études et mon parcours scientifique, je reste un terrien, ancré à cette commune et à ses cinq villages. C’est donc par conviction citoyenne, autant que par amour pour Thorame, qu’en 2008 je me suis mis au service de ses habitants en devenant maire du village. J’avais alors 35 ans. Je suivais ainsi une longue histoire familiale puisque mon grand-père François POUGNET et son grand-père Gratien POUGNET, furent en leur temps maire de Thorame-Basse.

L’histoire continue au fil de l’eau. Et de la bière ! À votre santé. Avec modération.

Zéro Phyto dans les espaces verts de la Métropole

Silvia Pelegri Pedret et Pauline Campesato  (Équipe Agenda 21, Direction du Développement Durable, Service de l’Environnement, Métropole Nice Côte d’Azur)

La Métropole Nice Côte d’Azur comprend 49 communes, dont Nice est la ville principale, et 550 000 habitants. Elle est engagée dans une démarche de développement durable, concrétisée dans son Agenda 21. Dans le cadre de son Agenda 21 et de sa politique en faveur de la préservation de la biodiversité, la Métropole a souhaité promouvoir le « Zéro phytosanitaire » sur son territoire. Ainsi, depuis 2012, elle n’utilise plus aucun produit phytosanitaire pour l’entretien de ses routes et de leurs dépendances. Aussi, la Métropole vise à favoriser les échanges de bonnes pratiques entre les communes et à les encourager à s’engager dans des démarches « Zéro phytosanitaire ». Pour ce faire, elle est en train d’établir un état des lieux de l’utilisation de produits phytosanitaires par les communes du territoire. Les nombreuses municipalités qui se sont lancées dans le « Zéro phytosanitaire », se trouvent confrontées à une contradiction : comment concilier leurs nouveaux modes d’entretien des espaces verts, plus respectueux de l’environnement et de la santé des citoyens, avec les exigences esthétiques de ces derniers ? Ceci nécessite la mise en place d’actions de sensibilisation afin de modifier le regard porté par les citoyens sur les plantes spontanées (« mauvaises herbes »), en l’amenant à plus de tolérance. La Ville de Nice met en œuvre une politique « Zéro phytosanitaire » : 100% des parcs et jardins ainsi que les jardins et les cours des crèches et des écoles, 100 % des abords de voirie, 100% des cimetières et 85% des sites sportifs sont entretenus sans produits phytosanitaires. Cela a entraîné l’utilisation de méthodes alternatives telles que la lutte biologique, le paillage, l’utilisation de plantes couvre-sol, le désherbage manuel et mécanique, l’acceptation de la flore spontanée par communication auprès des administrés, l’utilisation de pelouses synthétiques, etc.

Contact : agenda21(à)nicecotedazur.org

Site : http://www.nicecotedazur.org/

« Vous avez dit déchets ? » Approche succincte du traitement des déchets des ménages dans les Alpes-Maritimes

Jean-Raymond Vinciguerra (Conseiller Départemental des Alpes-Maritimes)

Tous les chiffres cités dans cette présentation proviennent des comptes rendus des prestataires en matière de déchets, il est difficile de les contester puisqu’ils correspondent à une obligation légale de transparence. Toutefois, les rapports pour l’année 2017 n’ont pas été publiés par SONITHERM et SMED06, seul UNIVALOM est en règle avec cette obligation légale de parution.

Pour ne pas fausser l’exposé des tonnages nous nous baserons sur les rapports d’activité 2016, tous disponibles.

Il existe quatre équipements de traitement des déchets dans les Alpes-Maritimes : deux centres dits « de valorisation énergétique » l’un à Antibes-Biot géré par UNIVALOM, l’autre à Nice-l’Ariane, géré par SONITHERM ; un Centre de Valorisation Organique (CVO, correspondant au compostage) à Le Broc, géré par le SMED ; un centre de tri des emballages ménagers à Cannes-Mandelieu géré par le SMED. Enfin, deux cimenteries qui absorbent des déchets semi transformés dans leurs fours.

On remarquera qu’il n’existe qu’un seul CVO et deux sites de traitement par incinération (plus les cimenteries).

Nous ignorons volontairement les déchetteries qui relèvent de l’apport volontaire et pas de la collecte.

Présentation des tonnages de collecte traités à SONITHERM (Nice), UNIVALOM (Antibes) et SMED06 (Le Broc) :

Pour la SONITHERM :

On remarquera que TOUT ce qui est collecté est brûlé ; les 54.853 « hors OMA » proviennent essentiellement des boues de STEP « séchées ».

Pour UNIVALOM (Antibes) ;

Un bel équilibre entre incinération et valorisation, UNIVALOM fait de vrais efforts.

Pour SMED 06 :

On remarquera que la valorisation matière (but initial de la création du CVO du Broc) représente moins de 15% du résultat de traitement de SMED06, le recours à l’incinération et à la co-incinération (Combustibles Solides de Récupération vers les cimenteries) sont majoritaires.

La production de recyclage matière semble bien inclure la capacité du centre de tri de Cannes-Mandelieu.

Enfin l’avant-dernier dernier tableau fait le point sur la masse totale collectée et traitée, en augmentation :

Cette augmentation du tonnage traité est en contradiction au moins apparente avec la loi Grenelle qui prévoit une diminution constante de la collecte de 7% par an.

Il faut toutefois signaler que si les traitements font « gonfler » le tonnage traité, il y a une explication simple : l’incinération des déchets produit de 15 à 20% mâchefers qu’il faut enfouir, donc traiter une seconde fois…

Le choix de l’incinération massive fait accroître les traitements sans que l’on puisse en déduire une augmentation de la collecte.

C’est la version déchets de la multiplication des pains… Mais cette multiplication n’est pas un don du ciel, elle a un coût. Le tout dernier tableau donne une idée du coût par habitant pour le simple traitement

SONITHERM

CHIFFRE D’AFFAIRE

34 607 600 €

SOIT : 91,430 M€ 84,50 €/hab.

VALOMED

CHIFFRE D’AFFAIRE

29.042.055 €

SMED

TOTAL DES RECETTES

27.782.114 €

(hors collecte, transports, stockage, déchetteries, tri des emballages ménagers…)

Pour résumer : il faut insister sur les faits suivants :

  • L’incinération représente plus de 60% des traitements

  • La valorisation représente moins de 20% des traitements

  • La loi Grenelle dispose que le recyclage matière et organique du produit de la collecte doit atteindre un taux de 35 % en 2012 et 45 % en 2015. (ces rapports datent de 2016…)

De surcroît, les traitements en cascade engendrent un besoin de transport qui n’est pas sans coût. À quoi correspondent ces besoins de transport ? Toutes les collectes aboutissent à des quais de transferts où la collecte est concentrée dans des semi-remorques.

Trois destinations à partir des quais de transfert :

1/ La décharge (destination finale)

2/ L’incinérateur, destination intermédiaire puisque les mâchefers doivent être acheminés à nouveau vers une décharge.

3/ Le centre de valorisation, dont les résultats de traitement non valorisables (majoritaires) sont acheminés vers la décharge ou l’incinérateur donc, à nouveau, production de mâchefers réacheminés vers la décharge.

NB : il n’y a pas de décharge dans le 06.

Un mot sur les centres de tri d’emballages ménagers :

Les centres de tri des emballages ménagers dans les alpes maritimes ont une capacité de tri de l’ordre de 42.000T/an (Cannes-Mandelieu : 32.000T/an + Le Broc : 10.000T/an) ; le ratio des emballages par rapport au tonnage d’OMR collectés est de l’ordre de 20%, donc le tonnage à traiter dans les Alpes-Maritimes avoisinerait les 200.000T.

En guise de conclusion, les solutions à apporter pour sortir de la situation actuelle et se rapprocher des buts de la loi :

I/ Réduire la collecte :

Multiplier les colonnes d’apport volontaire (Verre – Papier-Journaux – revues)

Multiplier les déchetteries : une déchetterie pour 25.000 habitants (Soit une quarantaine pour le département)

Multiplier les centres de tri des emballages ménagers (Pour atteindre une capacité de tri de 200.000 tonnes/an)

II/ traiter différemment :

La clé du problème réside dans la collecte séparée des déchets secs et des déchets fermentescibles.

Si les fermentescibles sont collectés à part, ils ne seront pas pollués par des déchets ou micro déchets non fermentescibles et on obtiendra un compost de bien meilleure qualité, plus aisément compatible avec la norme européenne d’éligibilité en amendement agricole.

Si les déchets secs sont collectés à part, ils ne seront pas souillés par des déchets humides, on augmentera ainsi le tonnage des déchets secs valorisables en matière (papiers, cartons, certains plastiques). On peut envisager des centres de tri dédiés à la filiérisation de ces déchets vers le recyclage.

C’est une conception radicalement différente de la chaîne de traitement des déchets, les déchets sont composés de matières très différentes, pourquoi vouloir les traiter en mélange ? Sauf à vouloir faciliter le travail des prestataires qui ne disposent que d’outils de traitement de déchets collectés en mélange.

Faut-il désespérer ou se donner les moyens de changer le présent pour bâtir un autre avenir ?

 

 

Vélo: les initiatives existantes dans les Alpes-Maritimes et le lien avec les structures du national 

De la fédération sportive aux collectifs d’usager, panorama des initiatives locales et des structures nationales  qui permettent de promouvoir et de développer la pratique du vélo sous toutes ses formes : Vélo-école, bicycode, vélo taf, Vélorutions, ateliers participatifs de réparation etc.)

Par Guillaume Juan – Association Cyclotrope 

Dans nos villes nous n’avons pas besoin de plus de voitures sans conducteur, nous avons besoin de plus de conducteurs sans voiture. Marco Te Brömmelstroet, Pays-Bas

Les initiatives vélos existent depuis bien longtemps sur la Côte d’Azur. Tout d’abord, dans une dynamique sportive, et depuis les années 2000, elles ont pris une autre dimension, plus proche de l’utilisateur déplacement.

A Nice, le tout premier atelier de réparation ouvert a été le Bicibar, qui proposait à la fois un repas bio et de la réparation de vélos… puis en 2009 l’atelier Viavelo a été créé, et s’est vu offrir des pièces détachées par l’association  »Un petit vélo dans la tête » de Grenoble. Puis en 2014/2015, c’est  »Choisir Vélo » qui a vu le jour sur Grasse.

Parallèlement, le mouvement  »Vélorution06 » faisait ses premiers tours de manifestives. Côté militantisme,  »VIVA06 », plus organisé et plus officiel, était là aussi, et plus récemment encore le collectif  »Nice à Vélo » s’active pour une véritable politique cyclable à Nice. Le 06 compte l’existence de 2 vélo-écoles (Cyclotrope & Choisir Vélo) à l’heure actuelle, l’activité prenant de l’ampleur, notamment par la prise en compte du « savoir rouler » par l’éducation nationale, d’autres pourraient voir le jour.

D’un côté, des dynamiques citoyennes et/ou associatives, de l’autre, des professionnels qu’ils soient réparateur vélo, distributeur, ou encore dans la livraison de colis, de plis et de nourriture.

Toutes ces actions trouvent une résonance au national par le biais de la FUB (fédération des usagers de la bicyclette) créée en 1980, ou bien encore l’ »Heureux cyclage » pour ce qui est des ateliers de réparation, le Club des Villes et territoires cyclables qui se fait la voix des élus, la FFCT (fédération française de cyclotourisme) qui devient la FFVélo, entre autres…

Le 14 septembre 2018, le gouvernement a dévoilé le  »plan vélo », et prévoit un budget de 350 millions d’euros sur 7 ans avec l’objectif de multiplier par 3 l’usage du vélo en France, soit de 3 à 9 %, sachant que Strasbourg est déjà à plus de 10 % de part modale pour le vélo !

Cette conférence se veut être un panorama non exhaustif de ce qui existe déjà pour donner envie de s’y joindre, et prendre conscience du monde des possibles tout en donnant la possibilité de créer d’autres actions et mouvements ailleurs sur le territoire. L’association Cyclotrope est mobile dans toutes les Alpes-Maritimes !

contact(à)lecyclotrope.net

Site web : www.lecyclotrope.net.

Retrouvez-nous sur FB : Vélo école Cyclotrope

 

Un exemple de démocratie participative : l’Agenda 21 de Correns ( 83)

Par Isabelle Doussan, actuelle présidente de l’association Correns 21, http://corrensagenda21.fr

Pour rappel, les agendas 21 sont nés d’une recommandation de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement qui s’est tenue en 1992 à Rio. Un agenda 21 peut se définir comme un programme d’actions, « pour le 21ème siècle », de développement local, déclinées selon les trois dimensions du développement durable. Si, dans leur grande majorité, les agendas 21 sont définis et mis en œuvre par les collectivités territoriales, la commune de Correns1, a fait un choix différent. En effet, en 2008, le conseil municipal en a confié la responsabilité aux habitants eux-mêmes, avec pour principales recommandations :

  • d’associer toutes les volontaires au sein du village à cette démarche,

  • d’assurer la cohérence de la démarche au sein de la population et de la municipalité

  • de fixer après avoir partagé un diagnostic, des objectifs concrets et quantifiables dans le domaine du développement durable.

Concrètement, un collectif de corrençois s’est réuni en comité de pilotage (Copil), dont la présidence a été confiée à une personne qui n’était pas liée à l’équipe municipale. La composition de ce comité a été pensée afin de réunir, autant que possible, les différents points de vue et représenter les principales catégories de la population (âge, profession, association, etc.) et quatre membres du conseil municipal ont été invités à y siéger, au titre de citoyens ordinaires. Le Copil a ensuite créé quatre commissions de travail2.

La première tâche que s’est assignée ce groupe a été d’informer l’ensemble de la population de Correns du projet, et de lui demander son avis sur les grandes questions. Un questionnaire a été distribué, qui a montré un intérêt certain d’une majorité de la population et une quarantaine de personnes se sont portées volontaires pour se joindre aux équipes déjà au travail. En parallèle à cette concertation, un travail de recherche sur les documents de la commune a été effectué (PLU, données INSEE, etc.) et une vingtaine d’entretiens ont été réalisés auprès de personnes choisies selon leur statut professionnel, leur âge, leur participation à la vie du village, etc.Un « diagnostic partagé » a pu alors être fait qui a conduit à identifier la situation de Correns (ressources et handicaps) et son devenir (opportunités et menaces)3.Le travail réalisé et les premiers résultats obtenus ont été alors consignés dans un document (27 pages) largement distribué auprès de la population de Correns sous le titre : « Un agenda 21 pour Correns, diagnostic partagé ». Sur la base de cette information détaillée, un débat a été organisé, auquel a participé plus d’une centaine de personnes. Cet échange est venu enrichir les analyses réalisées et a renforcé la volonté d’appropriation de cette démarche par le plus grand nombre. Une fois le diagnostic réalisé, débattu et validé, une dizaine d’actions ont été retenues parmi les nombreuses proposées par les groupes de travail.

Les membres des commissions du Copil se sont alors répartis le travail, en vue de produire pour chacune de ces actions une fiche précisant le contexte et les éléments du diagnostic, les activités en cours, les actions à mettre en œuvre et les priorités, les résultats et les impacts attendus, ainsi que le budget correspondant. Un schéma permet d’illustrer le travail de cartographie des différentes composantes d’intervention.

Presque dix ans plus tard, on compte de très nombreuses actions réalisées ou toujours en cours : la mise en place de panneaux « points info biodiversité » à l’entrée du village ; la création d’un site internet4, la réalisation de plusieurs études scientifiques sur la faune, la flore et les pratiques agricoles ; l’édition d’un livret sur le patrimoine culinaire de Correns ; une AMAP bois de chauffage ; des jardins partagés sur une parcelle mise à disposition par la mairie ; l’analyse des consommations énergétiques et leur réduction dans les bâtiments communaux et chez les particuliers.

Au-delà de ces actions, l’agenda 21 a très certainement participé, autant qu’il a profité, de la dynamique générale de Correns en faveur du développement durable. En effet, Correns, qui a vu la quasi-totalité de la viticulture convertie en bio dès 1997, s’est autoproclamé « 1er village bio de France ». Toutefois, malgré un environnement privilégié et une municipalité très ouverte aux enjeux sociaux et écologiques5, le bilan a été fait en mai 2018 d’un essoufflement des actions de l’agenda 21 et d’un moindre intérêt des corrençois. Aussi, à l’occasion de l’AG de l’association Correns 216, en mai 2018, et du renouvellement de sa présidence, il a été décidé de relancer une phase de consultation de la population, qui s’est d’ailleurs renouvelée depuis 10 ans, afin d’établir un nouveau diagnostic, et ainsi pouvoir repenser la stratégie de l’agenda 21 et les actions concrètes à mener.

Isabelle Doussan, actuelle présidente de Correns 21

  1.  Correns est un village de 893 habitants en 2015, situé dans le centre Var au nord de Brignoles, sur les rives de l’Argens. http://www.correns.fr/

  2.  1/Partage et gestion du territoire ; 2/ Gestion des ressources et des déchets ; 3/ Communication, culture et éducation ; 4/Production, transformation et consommation responsable.

  3.  Les «ressources» correspondent aux « plus » de la commune (les atouts). Les « opportunités» représentent les éléments qui, s’ils se réalisaient, deviendraient des «ressources» importantes pour Correns. Les « handicaps » correspondent aux «moins» de la commune (les faiblesses) Les « menaces» représentent les éléments qui, s’ils se réalisaient, deviendraient des «handicaps» importants pour Correns.

  4.  http://corrensagenda21.fr/

  5.  Voir par ex. http://loulabo.org/

  6.  Association constituée fin 2011 dans l’objectif de faciliter la mise en œuvre des actions et en particulier pouvoir déposer des demandes de subvention

Naissance d’Incroyables jardins urbains

Trois voisins ont cherché à lancer les  »Incroyables Comestibles » dans leur quartier de Valbonne Sophia-Antipolis, une technopole située dans les Alpes-Maritimes. Ils ont repéré un endroit propice et ont pris contact avec les élus de la ville pour leur présenter le projet. Le jeudi 21 avril 2016, l’autorisation d’utiliser les bacs de la Calade des Troubadours, pour y faire pousser des plantes potagères, a été accordée. La Calade Potagère des Troubadours était née, tout comme les  »Incroyables Comestibles Sophia-Antipolis ».

Les plantations

Les premières plantations ont eu lieu dès fin avril 2016. Trois coins à thème ont vu le jour : un coin  »apéritif » (trois sortes de tomates cerises accompagnées de radis), un coin  »ratatouille » (aubergines, courgettes, poivrons et ail) ainsi qu’un coin  »dessert » (avec sa fontaine à fraises). La mobilisation des voisins et de leurs enfants pour les plantations et l’arrosage a été impressionnante.

Le 5 mai 2016, dans le cadre des « Journées Internationales de la Permaculture », la Calade Potagère des Troubadours a été officiellement inaugurée. A cette occasion, des affichettes avec “QR Code” ont été placées, permettant en les scannant avec un téléphone portable, d’obtenir des informations concernant l’entretien et la récolte des variétés plantées.

La première récolte de fraises s’est faite moins d’un mois après les premières plantations.

Depuis, de nombreuses récoltes ont eu lieu et d’autres coins à thèmes se sont ajoutés. L’idée a alors inspiré d’autres habitants du quartier, répartissant ainsi les plantations sur différents lieux.

La grainothèque

Le 13 mai 2017, la médiathèque de Valbonne Sophia-Antipolis a inauguré sa grainothèque : un lieu d’échange collaboratif de graines issues de cultures sans engrais chimiques et reproductibles, qui repose sur un échange gratuit. Il s’agit de se réapproprier les semences, les savoirs (au travers des livres sur l’agriculture) et les savoir-faire (au moyen d’ateliers de jardinage).

La “Green Route”

Le 27 janvier 2018, la  »Green Route » des Incroyables Comestibles a vu le jour, reliant les différents espaces de plantations entre eux, avec la médiathèque comme point de départ. Cette  »Green Route » est un circuit pédagogique de découverte des actions entreprises par les habitants au cœur de la ville pour faire de la collectivité un espace de convivialité et de partage à la fois beau et innovant autour de l’agriculture urbaine solidaire.

Trois conteuses de l’Association  »Contes d’Ici et d’Ailleurs », ont régalé les oreilles des participants, avec des contes sur le thème de la nature, lors d’une balade contée organisée par le médiathèque le long de cette Green Route dans le cadre de la semaine européenne du Développement Durable : une balade pour visiter les potagers urbains, s’arrêter dans les espaces de plantation pour écouter des contes, puis se retrouver autour d’un goûter.

Le verger partagé

Le 16 mars 2018, un verger partagé financé par la ville de Valbonne Sophia-Antipolis a été créé. Grâce aux services municipaux et à l’association  »C’Mieu », la cinquantaine d’arbres et arbustes ont été plantés en une demi-journée. Ce verger compte de nombreuses variétés d’arbres et d’arbustes sur une centaine de mètres : prunier, cerisier, pommier, poirier, jujubier, kiwi, framboisier, groseillier, vigne, etc. En début d’été sont apparus des mûres, des pommes, un tapis de fleurs de courgettes et quelques tomates clandestines issues du compost.

Retour aux sources

Le 11 juillet 2018, des variétés de graines des  »Incroyables Comestibles Sophia-Antipolis » ont été apportées en Angleterre aux  »Incredible Edible Todmorden », qui sont les initiateurs du mouvement des  »Incroyables Comestibles » à l’échelle internationale.

Maison de la Semence Paysanne Maralpine (MSPM)

Par Maxime Schmitt,

Gestion collective d’un système de semences autonome au service des paysans

Paysans, jardiniers, chercheurs et chefs cuisinier s’associent en collectif pour valoriser collectivement les semences de la bio-région des Alpes-Maritimes. Ce terroir français et italien où coexistent climat méditerranéen et chaîne des Alpes est un écrin de graines à préserver, cultiver et transmettre.

Nous collectons les graines !

Le collectif parcourt le territoire à la recherche de variétés-population, de « graines anciennes » cultivées et adaptées depuis des générations. Préserver le patrimoine semencier, c’est aussi documenter les histoires des communautés paysannes et transmettre les savoir-faire agronomiques et culinaires associés.

Une grainothèque ressource

La MSPM offre un lieu de stockage des graines et assure la redistribution des semences au sein du collectif. Pour être préservée durablement, nous multiplions et sélectionnons les graines en réalisant un accompagnement technique sur la non-hybridation, le taux de germination, une sélection massale cohérente avec le collectif… Les besoins agro-économiques des paysans et les attentes gustatives des fins gourmets définiront les protocoles de sélection.

Formez-vous !

Diffuser la connaissance, c’est faire germer les graines de nos esprits. Introduction au thème des semences, formation approfondie pour maintenir une variété ou enseignement général à la reproduction de semences : ces temps d’apprentissage ancrent des savoirs génétiques et législatifs nécessaires à la préservation du vivant.

Une bibliothèque dédiée à la souveraineté alimentaire

Les semences paysannes, des histoires de luttes et périls, passées et futures, réunies dans un lieu de consultation multisupport : essais, films, livres, thèses …

Notre mission : réintégrer les semences paysannes à notre quotidien !

1 – La rareté sur le marché – donc le coût économique de ces graines, le manque de temps & de connaissances, ainsi que les pertes de rendement, font partie des freins.


2 – Nous construisons un argumentaire scientifique mettant en évidence l’intérêt économique, social et environnemental de l’usage quotidien de variétés-population.

3 – Nous sensibilisons les acteurs de la distribution (magasins bio, restaurants, épiceries…) et élu.es.

4 – En garantissant ces circuits économiques, nous incitons les paysans à réintégrer ces graines dans leur patrimoine semencier.

5 – La dynamique est entretenue par une communication et des évènements de promotion de la biodiversité.

REZO POUCE : Le coup de pouce citoyen Biotois

Dispositif d’autostop organisé à Biot (06)

La Municipalité de Biot s’attache à renforcer les services à la population en développant des solutions toujours plus innovantes. L’autostop organisé est apparu comme une solution intéressante, permettant à la fois de contribuer à une mobilité plus durable, tout en favorisant le lien social et la solidarité entre les habitants.

Afin de mettre en place ce dispositif, la Ville de Biot a choisi d’adhérer à Rezo Pouce : premier réseau d’autostop au quotidien en France, déjà en place sur plus de 1000 communes. La Ville de Biot est ainsi accompagnée par la SCIC REZO POUCE pour mettre en place et animer le dispositif.

Rezo Pouce permet de structurer, d’organiser et de sécuriser la pratique de l’autostop ; il favorise ainsi la mobilité des personnes, complète l’offre de transport existante, crée de la solidarité et du lien social et diminue l’autosolisme.

La Ville de Biot a procédé à l’installation d’une cinquantaine d’arrêts dédiés à l’autostop, appelés « Arrêts sur le Pouce ». Ceux-ci sont localisés sur des emplacements sécurisés pour l’autostoppeur et permettent l’arrêt d’une voiture sans danger. Les arrêts de bus existants peuvent également être utilisés pour l’autostop, ce qui représente au total une centaine d’arrêts sur tout le territoire biotois.

Comment ça fonctionne ?

Chaque personne (conducteur et passager) s’inscrit gratuitement au Comptoir Citoyen en Mairie principale de Biot – 10 route de Valbonne (04 92 91 55 80) ou sur le site internet www.rezopouce.fr. Elle s’engage en signant une charte de bonne conduite et fournit une pièce d’identité. Elle reçoit en échange une carte de membre et un macaron à apposer sur le véhicule si c’est un conducteur.

Elle peut ensuite utiliser le Rezo :

 Si je ne suis pas connecté(e), je fais du stop en version « vintage » : Passager, je me rends à un arrêt sur le Pouce avec ma
fiche destination et mon plus beau sourire (je serai pris la plupart du temps en moins de 5 minutes).

Conducteur, je mets le macaron sur ma voiture et m’arrête, sans obligation, prendre un passager qui va dans la même direction que moi.

Avec l’application, disponible sur Android et iOS :
Conducteur, avant le départ, je lance mon application gratuitement et visualise les autostoppeurs dans les environs.
Passager, je saisis ma destination et attends qu’un conducteur propose de me prendre au cours de son trajet. J’accepte la proposition et pour gérer mon attente, je visualise la progression du véhicule sur la carte.

Et c’est sécurisé ?

Quand vous montez dans un véhicule, montrez votre carte d’identifiant avec votre numéro et demandez la carte du conducteur.

Et à Biot ?

Biot est la première commune des Alpes-Maritimes à mettre en place ce dispositif ! Déjà plus de 100 inscrits à Biot et environ une vingtaine sur les communes alentours !

La mise en place de l’autostop organisé à Biot permet de répondre à plusieurs enjeux spécifiques au territoire :

  •   Plusieurs quartiers résidentiels disposés en longs chemins en cul-de-sac. Les transports en commun desservent uniquement le début du chemin. L’autostop répond ainsi à la problématique du dernier (ou premier) kilomètre.
  •  Le stationnement autour du vieux village de Biot est parfois compliqué. L’autostop permet aux visiteurs d’accéder au village sans prendre leur voiture.

 Pour rejoindre la technopôle de Sophia-Antipolis depuis le village, il est nécessaire d’utiliser deux lignes de bus. L’autostop est un moyen rapide et pratique pour faire cet itinéraire très empruntée.

Respect de l’environnement

Le dispositif d’autostop organisé « Rezo Pouce » contribue de manière significative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En effet, encourager l’autostop correspond à réduire l’autosolisme, et donc limiter le nombre de voitures circulant sur la route. Cela permet de diminuer d’autant les émissions de gaz à effet de serre.

Par ailleurs, la pratique de l’autostop contribue également à décongestionner les routes aux heures de pointe.
Enfin, l’autostop organisé favorise la solidarité et le lien social, et participe ainsi à diffuser des valeurs de partage et de citoyenneté.

Le choix des panneaux des « arrêts sur le pouce » a été fait de tel sorte à favoriser leur durabilité, et donc éviter une consommation inutile de ressources.

La communication faite autour du dispositif « Rezo Pouce » est réalisée de manière ciblée, visant ainsi à limiter les impressions et réduire les déchets. Dans cette même perspective, l’usage des réseaux sociaux est privilégié.

Toutes les informations sur : http://www.biot.fr/cadre-de-vie/les-transports/rezo- pouce-auto-stop-biot/

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