Les contributions scientifiques sur l’État des Lieux du département sur la thématique Éducation

Éducation

Mercredi 31 octobre

Programme prévisionnel

 

Conférences

9h – Introduction

9h05 – Perceptions du changement climatique et engagement écologique ?

Thierry Long (Maître de Conférences, Université Côte d’Azur, LAPCOS – Laboratoire d’Anthropologie et de Psychologie Cliniques, Cognitives et Sociales), Nathalie Pantaléon (Maître de Conférences, Université Côte d’Azur, LAPCOS – Laboratoire d’Anthropologie et de Psychologie Cliniques, Cognitives et Sociales), Rolf Kleerebezen (Etudiant, M2 COMEDD, Université Nice Sophia Antipolis) et Zakaria Babutsidze (Associate Professor, SKEMA Business School, Sophia Antipolis)

Cette recherche s’est intéressée aux impacts des catastrophes naturelles sur les perceptions qu’ont les personnes des risques écologiques et du changement climatique. L’hypothèse sous-jacente à cette réflexion est que subir une catastrophe naturelle est une épreuve déterminante pour modifier fondamentalement son mode de vie. Les données de la recherche montrent en fait que l’engagement écologique se joue complètement ailleurs, notamment dans l’éducation.


9h25 – Spécificités d’éducation rurales-montagnardes

Pierre Champollion (Inspecteur d’Académie Honoraire HdR, EA 4571 ECP-Education, Cultures, Politiques / ESO-Espaces et sociétés-Caen, OET-Observatoire éducation et territoires)

De nombreux facteurs contextuels, susceptibles de générer des inégalités spécifiques, influencent l’éducation. Ont successivement été repérés au cours du XXème siècle les impacts sociologiques, puis politiques et enfin institutionnels. Mais ce n’est qu’à la toute fin du siècle dernier que l’impact des différentes dimensions du territoire sur l’éducatif a été – ès qualité – identifié. On a ainsi pu montrer, par exemple, qu’en milieu rural-montagnard le territoire pesait, non seulement sur la densité et l’organisation du tissu scolaire, mais également sur les stratégies pédagogiques. Et que, in fine, le territoire n’était pas sans impact sur les performances scolaires elles-mêmes. En son sein, la dimension symbolique du territoire – territorialité – allait parfois jusqu’à influer sur les projets et les choix d’orientation.


9h45 – Quel rôle pour le marché du travail local sur le risque de décrochage scolaire ?

Vanessa Di-Paola et Stéphanie Moullet (Maîtres de Conférences, Aix-Marseille Université, LEST-Laboratoire d’Economie et de Sociologie du Travail)

Cette contribution s’intéresse au rôle des caractéristiques d’un territoire sur le risque de décrochage scolaire des jeunes qui y résident. On montre qu’au-delà des caractéristiques propres aux jeunes, celles du territoire, saisi par la zone d’emploi, agissent sur le risque de quitter l’école sans diplôme en 2010. Plus précisément, résider dans des zones où la norme sociale est à la poursuite d’études réduit le risque de décrochage. Si le poids de l’apprentissage sur le territoire limite ce risque, l’existence de perspectives d’emploi peu qualifié l’accroit. Enfin, un taux de chômage juvénile élevé dans la zone d’emploi inciterait les jeunes à quitter l’école prématurément et cet effet serait amplifié pour les jeunes issus de milieux défavorisés.


10h05 – Une laïcité en débat ? Quels constats ? Et quelles perspectives en matière de leviers d’action et de formation ?

Rania Hanafi (Maître de Conférences en Sciences de l’éducation, Université Côte d’Azur, URMIS-Unité de Recherches Migrations et Société ; ESPE) 

Le principe de laïcité est une véritable « passion française ». Principe relativement simple à formuler, son interprétation et son application font débats dans l’arène publique. A chaque épisode de crise se rejouent les termes d’un projet politique de société que ravive une conflictualité des modèles de la laïcité. La violence des attentats de 2015, réactive le questionnement d’un hérité de la IIIe République et c’est à l’école que se développent les enjeux du défi. Pour envisager les perspectives de leviers d’action et  de formation, nous proposons d’illustrer notre propos par une expérience d’un groupe de travail, intitulé « laïcité et enseignement des faits religieux », développée dans le contexte des Alpes-Maritimes en 2015 jusqu’en 2017 et par l’ouverture à la rentrée 2017 d’un Diplôme universitaire de Formation civile et civique.