Habitat

Éditorial rédigé par le collectif Synergie de la Transition Alpes Maritimes.

page en cours de rédaction

En théorie, notre habitat n’est pas seulement un espace fonctionnel destiné à notre repos ou à notre vie familiale, c’est aussi un lieu en interaction avec la ville ou le village, avec des aspects sociaux, culturels, énergétiques, sanitaires et environnementaux.

Nous avons plus ou moins choisi notre domicile, en fonction de nos possibilités financières, et de la disponibilité de logements proches de notre lieu d’activité ou des lieux d’activités de nos proches. Nous sommes ainsi dépendants ou soumis à une architecture ou un urbanisme non choisis, plus ou moins heureux selon les politiques d’urbanisme menées dans le passé, dont on sait, dans les Alpes Maritimes, qu’elles ont plus été régies par la rentabilité que par le  bien-vivre.

Nos relations au monde sont cependant liées à toutes les interactions entre notre logis et le monde extérieur. Les habitats au plus proche de la nature ont une facilité à être plus ouverts vers l’extérieur, à faciliter les interactions avec l’extérieur, avec un extérieur doux. De l’autre côté, les habitats urbains dans les zones concentrationnaires ont tendance à concentrer nos activités dans le foyer lui-même, ou au contraire, à transformer notre logis en simple dortoir amélioré. L’extérieur peut y être agressif, et transformer notre logis en refuge.

Le logis est aussi un lieu où se concentrent nos consommations: consommations alimentaires, habits, équipements, médias, énergie, eau, nous pouvons y faire un résumé de nos interactions avec le monde.

Nos habitats subissent également des pollutions, intérieures ou extérieures, chimiques, sonores ou hertziennes, et nombre d’habitations se révèlent malsaines: mobiliers, équipements, sols ou revêtements émettant des COV ( composés organiques volatils), réseaux numériques ou électriques émettant des fréquences interagissant avec le vivant, dont les micro-ondes de la téléphonie, flux aériens extérieurs pollués comme source d’aération, bruits transmis par des architectures inadaptées, ou des ouvertures mal isolées, les nuisances ne manquent pas.

Il y a donc autant de situations que de foyers. Ce qui est commun à toute l’humanité, c’est que nous avons besoin de repos physique et psychologique, et que le logis devrait être un espace idéal pour ce repos.  Un espace idéal pour une convivialité familiale ou amicale. Ces fonctions ont tendance à être menacées par notre vie moderne,  c’est à dire par nos modes de vies et nos consommations, et sont d’autant d’autant plus menacées lorsque nous vivons dans l’hyper-connexion numérique.

Nous pouvons cependant rendre nos foyers plus sains, aussi bien du point de vue physiologique que mental. Les matériaux employés, notamment les matériaux naturels, composent des environnements accueillants.

Nous pouvons rendre nos foyers moins pesants sur les ressources naturelles et sur l’environnement local et global, en utilisant des équipements et aménagements environnementalement vertueux, consommant peu d’énergie pour leur sourçage, leur transformation, leur transport, leur recyclage éventuel.

Si nous sommes maitres de nos constructions, nous pouvons utiliser des techniques à très faible impact environnemental, voire même vertueux par leur fonction de stockage de carbone, d’énergie grise limitée, de sourçage local, et même par l’aspect social de certaines mises en oeuvre.

L’habitat est également une source de consommation énergétique, notamment pour son chauffage ou sa climatisation, deux postes qui représentent une quantité énergétique énorme, un impact environnemental  équivalent, à l’échelle d’une commune ou d’un pays.

 

 

Habitat: Un habitat ancien énergivore et un habitat neuf gourmand en énergie grise. Des problématiques d’urbanisation liées à la topologie particulière des Alpes. Une côte surpeuplée et saturée, avec une densité très hétérogène, un arrière-pays et une montagne peu habités. Une économie qui fait du territoire une des zones les plus coûteuses du pays.  Une segmentation géographique qui pèse lourdement sur la cohésion sociale.

REDACTION EN COURS