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Comment nous avons monté l’AMAP de Biot

Comment est née l’AMAP de BIOT ?

L’AMAP de BIOT est née de la vive détermination d’un petit groupe de Biotois convaincu du modèle et du concept Amap de partenariat solidaire avec un paysan de proximité labellisé bio.

L’urgence dont nous avions tous bien conscience était la préservation des

fermes de proximité notamment sur la partie côtière des alpes maritimes où les zones rurales se raréfient.

Dès le départ, nous avons été soutenus et guidés dans nos démarches par les AMAP de PROVENCE et en particulier une personne chargée du territoire à l’époque. Son impartialité et son écoute attentive à nos besoins ont beaucoup contribué à la réussite de notre action.

Avec l’approbation des autorités municipales de BIOT, nous avons décidé d’appeler notre amap : Bio-t-Amap et nous avons créé collectivement un logo et un blog. Notre organisation est plutôt participative, favorisant en priorité la concertation entre nous. Elle n’est constituée que d’un simple collectif sur une

structure d’association de fait et nous veillons tous à garder à l’esprit le respect des règles de la charte des Amap et notre engagement est sincère et consciencieux.

A notre création en avril 2015 la mairie de Biot, qui soutenu notre initiative, nous a octroyé un espace de parking aéré et végétalisé attenant l’Espace des Arts

et de la culture au pied du village, très accessible pour une majorité de Biotois (voir photo).

Pour initier notre action, nous avons commencé par placer quelques affiches un peu partout dans le village. Nous nous réunissions d’une façon collégiale pour débattre, soumettre nos idées et convenir d’une stratégie de communication, chacune et chacun autour de nous, bénévolement, en essayant d’apporter nos compétences ou notre temps.

Grace au réseau Amap de Provence, nous avions été mis en contact avec un jeune maraîcher et nous n’avons eu aucune peine à réunir les quelques 15 paniers minimum qu’il nous avait imposé pour accepter d’intervenir.

Un autre des tremplins qui nous ont aidés à promouvoir notre Amap dès le début est la Fête des Associations que le village de BIOT organise annuellement. C’est une manifestation très locale qui nous donne un vrai moment d’échange et de partage de nos convictions sur l’alimentation et l’écologie. Nous leur expliquons, en termes simples, les procédés (par exemple l’encaissement des chèques remis au paysan seulement à chaque livraison)

La qualité de la relation entre l’amapien et le paysan est entretenue par leur

rencontre à chaque remise de panier et ce régulièrement pendant toute l’année, été comme hiver. Le paysan explique parfois le pourquoi des aléas d’une récolte ou leur fait connaître un légume nouveau qu’il ne connaissait pas ou une recette …

Nous sommes très vite passés à une trentaine d’amapiens puis jusqu’à un pic de 45 une année… avant de revenir à une moyenne relativement stable entre 30 et 35 amapiens.

Les produits proposés ont été principalement des légumes de saison mais aussi des fruits d’hiver, viande de boeuf, fromage et produits laitiers, huile d’olive et produits oléicoles, poulet, œufs, farines, céréales, avocats en saison. Nous aimerions élargir le choix et recherchons actuellement un producteurs d’agrumes, mais c’est très difficile car il y en a peu et la production est faible localement.

Livraison les mercredis entre 18h30 et 19h15
Panier hebdomadaire, bimensuelle ou autre
Parking Fontanette (près de l’Espace des Arts et de la Culture)

contact Annie  blog : http://biotamap.blog.free.fr

* Téléchargez la « Charte des AMAP 2014 » et « Le chemin vers la Charte »

Cordoeil : une bière bio avec du houblon local

Créée en 2006, la bière Cordoeil est le résultat de ma passion pour la bière conjuguée à l’amour de la vallée de Thorame. Le résultat aussi de ma soif d’entreprendre et de mon appétit insatiable pour les produits locaux, naturels et de qualité.

L’histoire commence à la fin des années 90, où les premiers brassins donnent naissance aux premières bières maison. De bonne bière, de très bonne bière, et aussi pas mal de raté !

Après quelques années de mise au point et de nombreux brassins réalisés en « amateur » pour le plaisir des amis et de la famille, l’idée grandit d’en faire un métier. L’idée aussi de revenir dans cette vallée du Verdon que j’avais dû quitter ,comme beaucoup d’enfants du Pays, pour faire mes études, puis pour trouver un emploi. Petit à petit, je commençais à comprendre que cette passion pouvait me mener à un métier, me mener à créer une activité nouvelle, inédite, ici, dans la vallée.

Je voulais faire de cette bière un produit de terroir, un produit local, il fallait donc que je maîtrise toute la chaîne, du champ à la chope. Il fallait que je devienne agriculteur pour cultiver les matières premières moi même, dans le respect de la nature. La nature qui est dans nos montagnes un de nos rares capitaux. Dans cette optique, la ferme familiale se tournait vers l’agriculture biologique en 2002. Et en 2005, quand je m’y associai pour faire de la bière, c’était naturellement de la bière bio.

C’était l’époque des tests, des essais. Essais d’orges brassicole, de blé tendre, de malts, de houblons, de levures. Essais d’eau également. L’eau est l’ingrédient principal et essentiel de la bière, sa composition lui donne ses qualités. Si aujourd’hui cette bière s’appelle Cordoeil, ce n’est pas un hasard ! L’eau qui la compose provient de la source située sur les flancs de la montagne de Cordoeil. Cette montagne qui sépare la vallée du Verdon de la vallée des Thorames. Une source d’ubac, qui fournit une eau abondante, de très bonne qualité et naturellement saine. Avec la chance qu’elle soit à ce jour absolument non traitée de son captage jusqu’au robinet de l’usager.

J’avais mes matières premières, il restait à bâtir le projet. Je suis issu d’un parcours scientifique, et ma femme est ingénieur en agroalimentaire, mais pour pouvoir mener cette folie jusqu’au bout il me fallait retourner à l’école et passer un diplôme agricole, compléter de multiples dossiers et suivre les diverses formations… C’est comme cela que je me suis retrouvé début 2006, « jeune agriculteur ». Je me suis alors appuyé sur les compétences de l’ensemble de ma famille, en m’associant en GAEC à mon oncle et mon père qui m’ont apporté leur savoir faire sur la partie agricole, ainsi que les terres, les bâtiments et le matériel.

Armé des aides « Jeunes Agriculteurs » et endetté d’un prêt bancaire, j’ai assuré la conception de l’ensemble du matériel, certaines machines n’existant pas dans le commerce à notre échelle artisanale. C’est notamment le cas pour la micro-malterie, qui transforme l’orge en malt par un processus de germination contrôlée. Cette machine m’a d’ailleurs valu la prime à l’innovation du département.

L’atelier s’est installé dans une ancienne bergerie mise à disposition par mon oncle. Les travaux de gros œuvre : maçonnerie, électricité, plomberie ont été réalisés par nos soins. De même que la construction, et l’automatisation des machines. Cela s’est avéré parfois plus dur que prévu. Surtout dans l’approvisionnement de pièces industrielles qui sont quasi introuvables dans le département.

Les premières bières « fermières » 100% issues des produits de l’         exploitation, cultivés et transformés dans le respect de la charte Agriculture Biologique, sont sorties presque un an plus tard. Le succès rencontré dès le départ a été pour moi la plus belle des récompenses.

10 ans après, la production est en constante augmentation. Nos clients sont friands de nos produits brassés à partir des céréales et houblons biologiques. Le label agriculture bio et le côté « local » de nos produits y sont pour beaucoup.

La renommée des bières Cordoeil n’est plus à faire. En 2014, la Cordoeil Deuxgrains est reconnue meilleure bière blanche de France au concours de Nancy qui rassemble plus de 400 brasseurs artisanaux. En 2015, c’est la Cordoeil Ambrée qui remporte ce trophée. Et cette année, elle a été primée au concours international de Lyon : médaille d’or pour la Cordoeil Ambrée et Médaille d’argent pour la Cordoeil Blonde.

La brasserie est victime de son succès, il y a souvent des ruptures de stock. Heureusement, un nouveau projet, avec de nouveaux matériels et une extension de bâtiment, va permettre en 2017 de répondre enfin aux demandes de nombreux clients.

Entre temps, et en parallèle de mes activités brassicoles, j’ai eu besoin de prendre part encore un peu plus dans la vie de la vallée. Je suis un enfant du Pays, toute ma famille est native du village de Thorame-Basse. Malgré mes études et mon parcours scientifique, je reste un terrien, ancré à cette commune et à ses cinq villages. C’est donc par conviction citoyenne, autant que par amour pour Thorame, qu’en 2008 je me suis mis au service de ses habitants en devenant maire du village. J’avais alors 35 ans. Je suivais ainsi une longue histoire familiale puisque mon grand-père François POUGNET et son grand-père Gratien POUGNET, furent en leur temps maire de Thorame-Basse.

L’histoire continue au fil de l’eau. Et de la bière ! À votre santé. Avec modération.

Une solution à la densification des zones semi-naturelles en 06

   Sur les territoires sous pression foncière, la Loi Biodiversité confère aux élus locaux de nouveaux pouvoirs de préservation des secteurs bâtis semi-naturels: La densification de cette part privée des Alpes-Maritimes n’est plus une fatalité. En quelques lignes, des PLU qui auront.. meilleur Alur.

Mots-clés:  OAP/ PLU/Transition / Corridors écologiques/ restauration/ Continuités / espaces naturels Habitat/ Consommation d’Espace logement

Depuis 2016, une préservation légale des sols grâce à des « Orientations d’Aménagement et de Programmation » dédiées aux continuités écologiques notamment mais aussi à d’autres titres, permettent d’établir la protection effective de secteurs entiers de notre territoire pour une quinzaine d’années face à l’abandon du COS.  Si ces « OAP » issues de la Loi Biodiversité peuvent être rédigées en quelques lignes durant la seconde phase du PLU dite PADD, en inscrivant clairement le ou les enjeux d’un secteur de façon très souple, elles peuvent dans les Alpes-maritimes éviter largement l’artificialisation liée à la Loi Alur. Il est clair que la diffusion de cette information est complexe sur un territoire sous pression foncière, mais élus et services doivent être mieux informés de la grande souplesse des protections possibles du Projet d’Aménagement et de Développement Durable, seconde phase du PLU.

Il est bien connu que la Loi Alur, qui a bloqué tout hameau en Bretagne et interdit la densification effective, tangible de ce territoire, a induit une parcellisation débridée du semi-naturel de même densité dans le moyen-pays des Alpes-Maritimes. L’on entend ainsi communément en 06 qu’il est juridiquement indéfendable de mettre en place des protections contre la parcellisation privée, justement là où le texte du PADD du PLU a été longtemps communément qualifié de grandes « phrases creuses » Il faut que cesse ce manque d’information: A présent, la Loi Biodiversité donne un objet très concret grâce aux OAP à ce PADD.

C’est une solution très judicieuse pour nos documents locaux d’urbanisme rédigés à l’objectif 2030, à l’heure où la logique d’une conversion d’une part(même minime) des Golfs libérera un foncier en hectares résolvant pour un temps les urgences du logement… Et peut-être les plus vastes seront les moins pérennes du fait du programme de l’Agence de l’eau débutant en 2019 et organisant des mesures contraignantes sur les usages de l’eau, s’installant sur un programme de 4 ans. Mais seule une prise de conscience rapide des acteurs du Moyen-Pays,  organisant la possibilité de conserver dans les documents à venir une belle part semi-naturelle et naturelles par des OAP sectorielles, dont nous expliquons la facilité ici mais surtout l’urgence, permettra d’anticiper utilement cette opportunité historique au profit du territoire et de sa Biodiversité.

Lors de la révision d’un PLU, quelle rédaction pour ces OAP ?

La Loi Biodiversité prévoit par l’article L.123-1-5-III-2° la possibilité : ”d’identifier et localiser des éléments de paysage et délimiter des quartiers (ou des éléments, c’est très ouvert …) pour différents motifs: Historique, Architecturaux, Paysagers ,Patrimoniaux, etc.. et notamment écologique, pour la préservation, le maintien ou la remise en état des continuités écologiques et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur préservation »

Ceci correspond à la réalité de grande part du Moyen-Pays 06, les mesures sur chaque secteur ciblé se feront dans la troisième phase du PLU, le règlement, à la volonté des élus qui ne peuvent que difficilement ne pas améliorer la protection de telle ou telle part de leur commune, dont l’explication du coût extraordinaire du foncier est souvent patrimoniale ou paysagère(oliveraies, restanques ;.) Sur les quartiers-jardins, l’habitat diffus comprenant des oliveraies, lisières boisées, etc.. la protection est souvent simplement concrétisée par des mesures sur les clôtures, il serait logique de l’améliorer face à la parcellisation tout comme le veut la protection paysagère légale de l’Ensemble Littoral Ouest »sur l’Ouest 06 , qui voit dans la densification la disparition des paysages provençaux.  (Répartition des droits à bâtir sur chaque parcelle dont la parcelle « mère », ce qui est assez dissuasif…).

Le PADD fixait auparavant des objectifs ou des orientations de préservation des milieux naturels et des continuités écologiques qui semblaient très vagues, mais prescrit à présent également les moyens effectifs :Voici quelques exemples d’OAP officielles (Ministère de l’environnement, 2016) destinées particulièrement à la région PACA, qui permettraient que nous n’y soyons plus considérés comme peu empressés sur la Trame Verte 

Premier exemple dans une vision communale: REAFFIRMER LE CARACTERE STRUCTURANT DES ESPACES NATURELS ET AGRICOLES DANS LE PROJET DE DEVELOPPEMENT: Afin de « Consolider la Trame Verte et Bleue du territoire en limitant les impacts de l’urbanisation sur les ressources et les espaces naturels »  ou de « Préserver la biodiversité en limitant la consommation et la fragmentation des espaces naturels et agricoles et en assurant le maintien et la remise en bon état des continuités écologiques «  ou bien de « Contribuer à la qualité des paysages et du cadre de vie ( plus destiné à la nature en ville) »

ou deuxième exemple  : RESPECTER/ VALORISER LES RESSOURCES EXCEPTIONNELLES du Territoire… (peu discutable lsi le territoire entier de la commune est inscrit par ex,dans l’Ouest 06..)

Ou bien dans une dimension INTERCOMMUNALE pour un PLU communautaire : Pour “Le maintien d’une trame verte et bleue fonctionnelle encore bien conservée. Les grandes orientations pour la conservation de la Trame Verte et Bleue sont trouvables fiche 9 du PADD Provence Verte in: “Le SRCE pas à pas” / DREAL

Dans une situation menacée, ces deux orientations reviennent à lutter contre la fragmentation des milieux, et limiter la consommation d’espaces.

Il faut noter que déjà dans la Loi ALUR , les articles L.123-1-4 et L.123-1-5 donnaient la possibilité de prescrire des OAP ou des solutions réglementaires en faveur de la biodiversité. Ces orientations entraient en vigueur immédiatement. s’intégraient aux révisions du PLU… Ceci a permis de façon prémonitoire à une commune, très critiquée, de protéger son front de mer aux arbres très paysagers, par une difficile interdiction de la parcellisation dans son PLU…contre vents et marées !

Or, depuis cette année, sur une grande part du moyen-pays 06, l’incompatibilité nouvellement reconnue des nombreux Golfs de nos territoires avec les Trames Vertes redessinent leurs tracés de façon bien plus évidente que sur le reste du semi-rural hexagonal !! Les alternatives aux anciens tracés présentant juste des contournement des golfs pour une faune avertie sont peu sérieux, c’est la dernière opportunité de protection de larges zones naturelles, semi-naturelles, ou d’habitat diffus correspondant à de nouvelles CONTINUITÉS à présent ÉVIDENTES circulant souvent de Parcs en Parcs vers le Nord depuis le littoral ou dans les quartiers encore bien conservés entre ou à proximité de zones protégées. Une facilité de protection qu’on ignore…

C’est en cela que cette démarche de quelques OAP sectorielles dans le PADD, est un simple complément légal territorial tenant aux objectifs Biodiversité et se surajoute à la politique locale d’urbanisme propre à chaque commune qui en reste libre. Sa caractéristique est son extrême souplesse , selon les désirs des élus et il est étonnant qu’alors que la nature des Alpes-Maritimes est justement si diverse, il n’en apparaît que peu : Agricoles à Chateauneuf de Grasse récemment, elles permettront de conserver notamment de belles oliveraies dans leur entier. A Valbonne, les OAP Biodiversité sont en élaboration et notamment pour un espace forestier « Les Cistes ».

Car actuellement, aucun service d’urbanisme quelle que soit la politique municipale de délivrance des permis de construire- par zones, à la Parcelle ou autre -ne peut contrevenir à la Loi Alur comprise comme une liberté de parcellisation, et les règles « maisons » des maires, de distance notamment ont fait l’objet de récentes mises au point par l’état.

Sur Valbonne ce grignotage « d’Alur » récente ciblent des quartiers protégés d’habitat diffus à présent dénommés « quartiers-jardins », zonés en urbain : Ce territoire entier ne pourra être sauvé, mais les quartiers les plus emblématiques devraient s’en emparer et le promouvoir.

Sur une commune entière, on rédige une OAP Thématique, en général Patrimoine, comme l’a fait Saint Julien. Par contre, les communes de l’Ouest 06 du Site Paysager très rétréci pourraient envisager de très vastes OAP d’espace de continuité écologique, car sur les collines, ce vaste Site protégé en 74 est grignoté par les urbanisations, littorale, celle de Grasse à l’Ouest , etc..et demande logiquement une urgente préservation au risque de la disparition de ce Site « Ensemble Littoral Ouest ». Chacun motivera de l’ensemble de ses atouts, par exemple Valbonne est un territoire de confluence où se mèlent de multiples Trames Bleues et ces enjeux paysagers.

La rédaction de telles mesures actées dans les documents locaux, face aux anciens PADD qui laissaient le territoire largement sous la main du maire selon une gestion à la parcelle du PLU montrent que l’idée du foncier est déjà en Transition dans l’esprit de certains élus.

Si les élus des Alpes-maritimes refusent de s’en emparer largement, le besoin d’une alternative institutionnelle totalement indépendante, et qui pourrait être liée au Ministère de la Transition, comme au bâtiment de France et pourquoi pas à l’Irstea, afin d’analyser les documents locaux d’urbanisme semble indispensable pour conserver le caractère patrimonial et donc touristique des zones semi-naturelles ou des quartiers d’habitat diffus en proie à la densification esur le Moyen-pays du 06.

REZO POUCE : Le coup de pouce citoyen Biotois

Dispositif d’autostop organisé à Biot (06)

La Municipalité de Biot s’attache à renforcer les services à la population en développant des solutions toujours plus innovantes. L’autostop organisé est apparu comme une solution intéressante, permettant à la fois de contribuer à une mobilité plus durable, tout en favorisant le lien social et la solidarité entre les habitants.

Afin de mettre en place ce dispositif, la Ville de Biot a choisi d’adhérer à Rezo Pouce : premier réseau d’autostop au quotidien en France, déjà en place sur plus de 1000 communes. La Ville de Biot est ainsi accompagnée par la SCIC REZO POUCE pour mettre en place et animer le dispositif.

Rezo Pouce permet de structurer, d’organiser et de sécuriser la pratique de l’autostop ; il favorise ainsi la mobilité des personnes, complète l’offre de transport existante, crée de la solidarité et du lien social et diminue l’autosolisme.

La Ville de Biot a procédé à l’installation d’une cinquantaine d’arrêts dédiés à l’autostop, appelés « Arrêts sur le Pouce ». Ceux-ci sont localisés sur des emplacements sécurisés pour l’autostoppeur et permettent l’arrêt d’une voiture sans danger. Les arrêts de bus existants peuvent également être utilisés pour l’autostop, ce qui représente au total une centaine d’arrêts sur tout le territoire biotois.

Comment ça fonctionne ?

Chaque personne (conducteur et passager) s’inscrit gratuitement au Comptoir Citoyen en Mairie principale de Biot – 10 route de Valbonne (04 92 91 55 80) ou sur le site internet www.rezopouce.fr. Elle s’engage en signant une charte de bonne conduite et fournit une pièce d’identité. Elle reçoit en échange une carte de membre et un macaron à apposer sur le véhicule si c’est un conducteur.

Elle peut ensuite utiliser le Rezo :

 Si je ne suis pas connecté(e), je fais du stop en version « vintage » : Passager, je me rends à un arrêt sur le Pouce avec ma
fiche destination et mon plus beau sourire (je serai pris la plupart du temps en moins de 5 minutes).

Conducteur, je mets le macaron sur ma voiture et m’arrête, sans obligation, prendre un passager qui va dans la même direction que moi.

Avec l’application, disponible sur Android et iOS :
Conducteur, avant le départ, je lance mon application gratuitement et visualise les autostoppeurs dans les environs.
Passager, je saisis ma destination et attends qu’un conducteur propose de me prendre au cours de son trajet. J’accepte la proposition et pour gérer mon attente, je visualise la progression du véhicule sur la carte.

Et c’est sécurisé ?

Quand vous montez dans un véhicule, montrez votre carte d’identifiant avec votre numéro et demandez la carte du conducteur.

Et à Biot ?

Biot est la première commune des Alpes-Maritimes à mettre en place ce dispositif ! Déjà plus de 100 inscrits à Biot et environ une vingtaine sur les communes alentours !

La mise en place de l’autostop organisé à Biot permet de répondre à plusieurs enjeux spécifiques au territoire :

  •   Plusieurs quartiers résidentiels disposés en longs chemins en cul-de-sac. Les transports en commun desservent uniquement le début du chemin. L’autostop répond ainsi à la problématique du dernier (ou premier) kilomètre.
  •  Le stationnement autour du vieux village de Biot est parfois compliqué. L’autostop permet aux visiteurs d’accéder au village sans prendre leur voiture.

 Pour rejoindre la technopôle de Sophia-Antipolis depuis le village, il est nécessaire d’utiliser deux lignes de bus. L’autostop est un moyen rapide et pratique pour faire cet itinéraire très empruntée.

Respect de l’environnement

Le dispositif d’autostop organisé « Rezo Pouce » contribue de manière significative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En effet, encourager l’autostop correspond à réduire l’autosolisme, et donc limiter le nombre de voitures circulant sur la route. Cela permet de diminuer d’autant les émissions de gaz à effet de serre.

Par ailleurs, la pratique de l’autostop contribue également à décongestionner les routes aux heures de pointe.
Enfin, l’autostop organisé favorise la solidarité et le lien social, et participe ainsi à diffuser des valeurs de partage et de citoyenneté.

Le choix des panneaux des « arrêts sur le pouce » a été fait de tel sorte à favoriser leur durabilité, et donc éviter une consommation inutile de ressources.

La communication faite autour du dispositif « Rezo Pouce » est réalisée de manière ciblée, visant ainsi à limiter les impressions et réduire les déchets. Dans cette même perspective, l’usage des réseaux sociaux est privilégié.

Toutes les informations sur : http://www.biot.fr/cadre-de-vie/les-transports/rezo- pouce-auto-stop-biot/

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Le Ti’Fest : expérience d’un projet inter-associatif

Ti’Pantaï, est une association loi 1901 fondée à Nice en mai 2017. Elle est gérée bénévolement par un bureau et un conseil d’administration composés respectivement de 4 et 5 membres. Tout au long de l’année, Ti’Pantaï organise des évènements variés, dans des lieux populaires ou “de passage”, avec trois objectifs :

  • –  dynamiser la vie dans les quartiers en valorisant les activités culturelles, sociales et associatives locales.
  • –  Sensibiliser la population aux problématiques sociétales et environnementales
  • Renforcer les liens inter-associatifs

Dans cet article, nous nous pencherons brièvement sur un évènement en particulier qui a réuni une quinzaine d’associations locales : le Ti’Fest

Présentation du Ti’Fest

Contexte

Ces récentes années, le paysage associatif local s’est enrichi de nombreuses initiatives qui tentent de répondre aux problématiques sociétales et environnementales : éco-citoyenneté, mieux-vivre et solidarité, lutte contre le gaspillage alimentaire, etc. Cependant des efforts restent à faire dans notre localité en termes d’accès à la culture, de communication entre les acteurs associatifs et de visibilité de leurs actions.

Montage et mode de gouvernance du projet

C’est dans ce contexte que l’idée d’organiser un événement inter-associatif a germé. Notre ambition était de fédérer et d’amener nos partenaires à mutualiser leurs moyens, à réunir leurs compétences et leurs réseaux autour d’un projet collectif, avec les objectifs suivants :

  • –  Proposer un événement diversifié, pluridisciplinaire et intergénérationnel ;
  • –  Mettre en avant les artistes et producteurs locaux ;
  • –  Favoriser et renforcer les liens entre les acteurs socio-culturels locaux ;
  • –  Sensibiliser aux questions sociétales et environnementales.

Un an de réflexion et environ 4 mois de préparation ont été nécessaires pour définir le projet, évaluer sa faisabilité et communiquer avec les partenaires, intervenants ou artistes. Pour accueillir une telle manifestation, deux semaines de travail in situ ont été requis.

Étant donné le grand nombre de partenaires impliqués, une organisation rigoureuse était indispensable, notamment en termes de prise de décision, de communication et de coordination. C’est pourquoi, plusieurs réunions et rencontres avec les partenaires ont été planifiées en amont afin que chacun s’approprie le projet.

Par ailleurs, le mode de gouvernance du Ti’Fest a été basé sur l’implication des partenaires et leur participation active. Une organisation par pôles de compétences spécifiques a été mise en place, avec un rôle alloué à chacun des partenaires (sons, lumière, déco, programmation musicale, restauration, théâtre et arts de rue, bien-être, etc.).

Bien que nous ayons fait le choix d’organiser le Ti’Fest comme un événement privé, c’est-à- dire, uniquement réservé aux adhérents de l’association Ti’Pantaï, les conditions légales d’accueil de public ont été respectées (déclaration auprès des maires et élus locaux, ainsi que les autorités de police et de gendarmerie, déclaration SACEM ; respect des normes d’hygiène et de sécurité, etc.).

Moyens humains, techniques et financiers mis en œuvre

Les efforts combinés des organisateurs, d’une trentaine de bénévoles et d’une quinzaine d’associations partenaires ont contribué au bon déroulement de cette manifestation.

Les financements de ce projet proviennent de plusieurs sources :

  • –  Autofinancement (prêts personnels des membres du bureau) ;
  • –  Soirées de soutien, y compris de nos partenaires ;
  • –  Billetterie.L’association n’a que très peu de matériel en sa possession, mais grâce au soutien de tiers (associations, collectifs, particuliers), nous avons pu répondre aux besoins humains, techniques et logistiques. Par exemple, grâce aux fruits et légumes bio sauvés du gaspillage alimentaire par une association partenaire, nous avons pu fournir environ 650 repas à l’ensemble des artistes et des bénévoles.

Bilan et perspectives d’évolution

Avec une programmation essentiellement locale, des activités riches et variées (expos, concerts, batucada, théâtre, conférences, jongle, accrobranche, ateliers bien-être, cabaret burlesque), le Ti’Fest a réuni sur 3 jours environ 450 personnes, de tout âge et de tous milieux professionnels.

Sur le site, des toilettes sèches étaient mise à disposition du public, ainsi que des douches limitées à 5l/personnes/j. Les participants ont utilisé huit conteneurs de tri sélectif durant les trois jours de festival ; la majorité des personnes présentes a eu une attitude éco-responsable et le site était propre.

Les partenaires avec des stands sur place (restauration, boissons, bien-être, etc.) ont suivi notre recommandation d’adopter une éthique de consommation en favorisant des produits issus des circuits courts et de l’agriculture raisonnée.

L’objectif de réduction de l’empreinte carbone a été partiellement atteint car les consignes que nous avions données concernant le co-voiturage notamment, n’ont pas été suivies par la majorité des participants (112 véhicules motorisés sur site).

Les participants du Ti’Fest (artistes, partenaires, festivaliers, bénévoles, hôtes, voisinage) nous ont fait des retours très positifs sur cette première édition, même si nous sommes conscients que certains points seront à améliorer à court ou moyen terme.

Pour les prochaines éditions, nous aimerions que le Ti’Fest devienne un événement fédérateur des énergies locales, multipliant les projets de sensibilisation et d’éducation populaire. Nous espérons aussi qu’il devienne un rendez-vous pour les idées innovantes en matière d’écologie, avec une volonté commune de tendre vers le “zéro déchet”.

Contact: contact.tipantai(à)gmail.com

https://www.facebook.com/tipantai/

Piste d’Azur, une SCIC consacrée au cirque et à sa diffusion sur le territoire

La transformation de Piste d’Azur en SCIC ne fut pas chose aisée et évidente. Elle est née d’une volonté idéologique, de mettre la réalité en conformité avec la coquille juridique. Dans de nombreuses associations, du moins celles qui salarient du personnel, la réalité du pouvoir n’est pas là où elle devrait. Le poids des salarié-e-s est souvent plus important que celui que leur confèrent les statuts.

C’est, entre autre, cette équivoque que nous avons voulu faire disparaître.

Le passage de l’association à la SCIC

Si la forme première de notre structure juridique était l’association, nous savions que ce n’était pas l’outil idéal pour nous. Nous avons créé cette association dans l’urgence, et parce que c’était l’outil que nous connaissions le mieux. Mais nous savions que tôt ou tard, nous changerions de statuts.

Mais vers quels statuts ?

L’association fonctionnait bien, mais les salarié-e-s, à l’origine du projet et les seul-e-s à maîtriser ce projet, n’avait aucun pouvoir de décision.

Nous avons alors pensé nous diriger vers une SCOP qui permettait aux salarié-e-s de contrôler l’entreprise.

Mais cette solution avait un inconvénient important à nos yeux : elle nous privait de la présence et de l’apport des bénéficiaires des activités. Or, ils avaient pris une part très importante dans la construction du projet. Etait-il juste de leur retirer tout pouvoir de décision ?

Par ailleurs, les bénéficiaires, par leur engagement bénévole quasi quotidien au sein de Piste d’Azur représentaient un apport en force de travail non négligeable. Comment et pourquoi se priver de cet apport ?

Piste d’Azur s’est créé sur la base d’un projet culturel, mais aussi sur une volonté d’insertion territorial fort. Il n’aurait pas été possible d’installer ce projet ailleurs que sur le territoire du Pays de Grasse. Cette implantation est aussi concrétisée par un financement issu des collectivités, (axé essentiellement sur la formation professionnelle pour le fonctionnement). La question s’est donc très vite posée de la place de la communauté d’agglomération dans cette nouvelle structure.

La réflexion, les recherches ont duré plusieurs années. Nous avons été accompagnés par un DLA. Nous avons très vite travaillé avec l’URSCOP Paca.

Au bout du compte, la création d’une SCIC nous a paru la solution idéale:

  • Parce qu’elle permet au salarié-e-s, grâce à un système de collèges, d’avoir une part substantielle des votes lors des assemblées générales (à PdA, 37,5%).
  • Parce qu’elle permet aux bénéficiaires d’être très présent-e-s dans les instances décisionnaires, et de continuer leur soutien bénévole si besoin.
  • Parce que les partenaires institutionnels sont aussi présents.
  • Parce que des partenaires extérieurs peuvent être associés au projet et dans les instances.
  • Parce que les valeurs de l’économie sociale et des coopératives sont bien présentes (un adhérent – une voix, impartageabilité des résultats…

Donc, la SCIC s’est avérée être la bonne solution !

Un parcours d’obstacles

Une fois le choix de la structure juridique effectuée, il restait à mobiliser les acteurs et actrices potentiels-les du projet.

La méconnaissance du statuts coopératif, et plus encore de la SCIC, a été une difficulté énorme pour nous. Toutes les réunions d’information que nous avons faites tournaient toujours autour de : qu’est ce c’est qu’une SCIC ? Et quels avantages pour nous ?

La proposition de l’équipe à l’origine du projet, était de construire une SCIC avec un nombre plus réduit de sociétaires, mais des gens plus investis (dans l’association, il y avait 400 adhérent-e-s, dont 350 ne participant à rien). Nous avons donc proposé une part sociale à 150€, montant relativement élevé. Pour les bénéficiaires, une part suffit pour être sociétaire. Pour les salarié-e-s, il faut au moins deux parts (10 parts pour les collectivités). Ces montants élevés s’expliquent aussi par la recherche d’un capital qui nous a fait cruellement défaut dans l’association.

Pour les salarié-e-s, nous avons vu qu’il existait des aides pour participer au sociétariat.

Sans surprises, les salarié-e-s ont souscrit de manière importante.

La collectivité l’a fait aussi, après de longues discussions.

Il y a aujourd’hui, une quarantaine de bénéficiaires sociétaires.

Ce qui amène le nombre de sociétaires à une cinquantaine, répartis en six catégories.

Mais nous avons pu voir que si les salarié-e-s et bénéficiaires de PdA ne connaissaient pas les SCIC, ils et elles ne sont pas les seul-e-s. La déclaration de transformation au tribunal de commerce s’est révélée ubuesque : personne ne savait ce qu’était une SCIC, personne ne savait qu’on pouvait transformé une association en société, etc.

Mais après maints rendez-vous, maints recommandés, la SCIC Piste d’Azur a officiellement vu le jour !!!

Et maintenant ?

La SCIC fonctionne depuis 18 mois et le projet culturel continue de bien avancer. C’est donc déjà une preuve que cette idée n’était pas dangereuse pour PdA.

Le premier choc à absorber a été fiscal. Le changement de statut a provoqué une fiscalisation quasi totale de nos activités. Cette difficulté financière (prévue et anticipée) a été facilité par le départ à la retraite du salarié au plus haut salaire !!!

La question ensuite, était de savoir comment la volonté idéologique du contrôle de l’entreprise par les salarié-e-s, sans oublier les bénéficiaires et les différents partenaires, allait pouvoir se mettre en place.

Sur la vingtaine de salarié-e-s, plus de 60 % sont devenu-e-s sociétaires. Les salarié-e-s non sociétaires ne voient pas de changement notable. Le conseil d’administration et l’assemblée générale continuent de prendre les décisions, mises en œuvre par l’équipe permanente.

Pour les salarié-e-s sociétaires, ils ou elles ont la possibilité de participer à cette prise de décision. Cela leur impose des réunions supplémentaires. Ces réunions ont lieu en collège de vote, pour préparer les réunions d’instance. Elles ont aussi lieu lors des moments officiels. Globalement, ces personnes ont une impression de meilleure suivi de leur entreprise.

Les bénéficiaires sociétaires sont restés très investis. Dans les lieux de décision, mais aussi dans un travail bénévole. Le changement de structure juridique les a soulagé du poids énorme de la responsabilité de l’entreprise, sans en avoir les totales compétences.

Mais 18 mois, c’est encore tôt pour faire un vrai bilan. Il faudra encore quelques années pour vraiment mesurer l’effet du passage en SCIC.

La conférence de Patrick Fodella aux assises de la Transition Écologique et Citoyenne Alpes Maritimes Alpes du Sud 2018.

http://www.pistedazur.org/

80 kg de marchandises sur un Vélo Cargo, c’est possible !

par Maxime Le Nocher, Sasu LELIEN

Description: Pourquoi utiliser un moyen de transport polluant en ville pour acheminer des plis et des colis sur de petites distances, alors qu’avec des vélos cargos tout est possible ? Appeler un coursier a vélo c’est être, soit même, un acteur du mieux vivre en ville.

Coursier en solo depuis plus de neuf ans, Maxime a créé une entreprise à destination des professionnels et des particuliers pour des livraisons de plis ou de colis à Nice (centre ville et collines) et communes avoisinantes (de St Laurent du var à Villefranche sur mer). Il travaille également depuis avril 2018 à Marseille et à Cannes à partir de Novembre.

Les coursiers qui travaillent pour Lelien ont le statut de micro entreprise , cela n’a rien à voir avec le traitement des coursiers « Déliveroo » car eux,  sont au taux horaires. Au guidon de son Bullitt Cargo, un vélo spécial, Maxime peut emporter jusqu’à 80 kgs de marchandises : « Avec cette charge, je suis déjà monté au Regina !  (Boulevard de Cimiez) sourit-il. J’ai pris sept kilos dans les deux cuisses en sept ans. J’ai le même rythme qu’un cycliste professionnel ».

Maxime possède aussi un VAE (vélo à assistance électrique) qui l’aide beaucoup pour monter Rimiez. Mais cette solution ne le satisfait pas complètement : « L’électrique, c’est bien dans le montées, mais sur le plat, il est bridé à 25 km/h, ce n’est pas assez rapide ! Les débuts ne furent pas faciles : « J’ai commencé avec un vélo, un sac et une liste d’adresses. Pour les clients, c’est un changement de mentalité que d’appeler un vélo pour livrer. Le premier mois je n’ai fait que six courses. Quand je parlais de mon projet, on me demandait : ‘’Pourquoi pas un scooter ?’’ ou ‘’Et quand il pleut, comment vous faites ? « Un breton ne craint ni l’effort ni la pluie : « Nice est une des villes les plus difficiles, il y a beaucoup de montées. Mais j’aime les sensations fortes, les prises de risque. À vélo, il ne faut pas avoir peur. Je ne raconte pas tout à ma femme sinon elle ne me laisserait pas repartir ! »

Déjà, au bout de deux ans, sa petite entreprise a pris un bon rythme de croisière: « Je suis toujours à l’heure, on ne m’attend jamais. Je me particularise par mon sérieux et par la façon de rendre service aux gens. Je réponds au client tout de suite même si je suis sur le vélo et je m’organise en fonction ».

Depuis janvier 2010, c’est plus de 170 000 Km, permettant ainsi d’économiser 56 000 Kilos de Co2 en effectuant plus de 32 000 livraisons. Les tarifs sont établis en fonction de la distance et de l’urgence : de 6,50€ à 30 € HT

http://www.lelien.pro

Texte inspiré par l’article paru dans les petites affiches Lien : https://www.petitesaffiches.fr/l-entreprise,077/le-coursier-azureco-il-est-libre,9928.html

Éclairage public et protection de l’environnement nocturne avec l’ANPCEN

Notre présence sur cette belle planète a lieu au sein d’un écosystème immense. L’évolution des espèces et des chaines alimentaires mises en place pendant des millénaires se trouvent fortement perturbées par l’activité humaine. Malheureusement, cette dernière ne se termine pas avec le coucher du soleil. On peut se dire qu’aux heures d’inactivité industrielle et de calme dans les transports, nous limitons notre impact sur l’environnement. Mais c’est sans compter sur l’éclairage artificiel omniprésent.

Historique de l’éclairage public

Au départ, l’éclairage public permettait de sécuriser les espaces urbains et la circulation sur les routes à une époque où les véhicules n’avaient que des phares faibles, et de décorer les espaces prestigieux des villes. Au XIXe siècle, les lampadaires à gaz remplacèrent les lampes à huile et permirent d’éclairer plus de rues et de développer l’activité nocturne humaine dans les villes. Vint ensuite l’électricité, et l’éclairage public commença à éclairer les routes en dehors des villes, de nombreux bâtiments, des parkings, etc. En France, en 20 ans, 94% de lumière supplémentaire a été émise par l’éclairage public, arrivant en 2014 à 11 millions de points lumineux. En parallèle, les véhicules sont devenus capables d’éclairer leur entourage de façon efficace, mais l’insécurité a continué d’augmenter dans les villes. Récemment, la démocratisation des éclairages à diodes électroluminescentes (DEL ou LED), moins coûteux et plus efficaces énergétiquement, a eu pour résultat d’augmenter le nombre de points lumineux et leur puissance.

Effets négatifs

Malgré le rôle positif visé par ces éclairages, ils ont souvent des effets négatifs sur les animaux, y compris l’humain. Chez les mammifères, la sécrétion de mélatonine est régie par l’absence de lumière bleue, puisqu’au coucher du soleil le ciel est plus rouge. La lumière artificielle, en particulier lorsqu’elle est blanche, impacte ainsi l’horloge interne des animaux, le rythme circadien.

Des études sur les mammifères ont montré qu’en remplaçant la nuit par une luminosité même faible (5 lux), on pouvait observer une augmentation des symptomes de dépression et d’obésité. Chez les humains, les travailleuses dont le rythme circadien est perturbé (hopitaux, transport aérien) montrent une augmentation de 30% du risque de cancer du sein, mais pas d’autres cancers.

Environ 60% des invertébrés et des mammifères sont nocturnes, ainsi que 90% des amphibiens et papillons. Pour les animaux diurnes, l’éclairage artificiel rend difficile le sommeil, mais pour les nocturnes, c’est la survie qui est en jeu : comment se repérer en étant ébloui, comment trouver de la nourriture, se reproduire ? Une compartimentation des espèces se produit alors, déplaçant les prédateurs dans des endroits incompatibles avec leur survie, près des villes et des routes. C’est tout l’écosystème qui est modifié. Les oiseaux migrateurs et chauves-souris, dont la population a diminué de 40% en 10 ans en France, sont aussi fortement perturbés et des milliers meurent chaque année aveuglés ou perdus. Voit-on encore beaucoup de lucioles là où on les voyait il y a 30 ans ?

Comment protéger l’environnement nocturne ?

L’association nationale de protection du ciel et de l’environnement nocturne (ANPCEN) émet avec des partenaires des recommandations à destination des municipalités. Le but n’est pas de retourner à des villes éteintes, mais d’éclairer de façon plus adaptée. Beaucoup de lampadaires éclairent en direction du ciel, consomment beaucoup d’énergie pour peu de lumière produite, éclairent d’une lumière trop blanche ou bleue, sont trop proches les uns des autres ou allumés trop longtemps ou trop fort dans des zones peu fréquentées.

En dehors des centres urbains piétons, une extinction totale en deuxième partie de nuit, de 23h à 6h par exemple, a souvent très peu d’incidence sur la population. Sur les autoroutes et les voies rapides, l’extinction a un effet sur la biodiversité sur des kilomètres carrés, et nous avons appris à vivre avec. Les enseignes lumineuses, bureaux et commerces sont désormais sujets à une extinction nocturne obligatoire, une heure après leur fermeture jusqu’à une heure avant leur ouverture.

Retombées économiques et effets secondaires

Dans les communes, l’éclairage est le second poste de dépense énergétique après le chauffage et l’éclairage intérieur des bâtiments. En suivant les recommandations, les communes peuvent réduire d’au moins 50% leur consommation énergétique. En France, la consommation d’électricité liée à l’éclairage public est de 5,6 TWh en 2017 et 2 TWh pour les enseignes lumineuses, l’équivalent de la production d’un tiers de centrale nucléaire. L’impact sur l’environnement se retrouve donc aussi au niveau de la pollution de l’air et de la terre.

La diminution de l’éclairage public se traduit immédiatement par la redécouverte du ciel étoilé. Dans le 06, et en Europe en général, la majorité de la population ne voit pas la Voie lactée, notre galaxie. La redécouvrir est un spectacle émouvant et nous rappelle notre place dans l’univers.

Les points bloquants

Pourquoi alors voit-on toujours plus de points lumineux ? C’est principalement une question d’habitude et d’éducation. Nous vivons depuis des décénies avec l’idée que là où il y a des humains il faut que ce soit éclairé en permanence, même pour un usage limité. Expliquer les enjeux ci-dessus permet de faire évoluer les mentalités. Sinon, pourquoi éclairerait-on moins alors que cela consomme moins d’éclairer plus qu’avant ? C’est une question à laquelle font face les communes, et nous pouvons tous aider les élus à faire les bons choix en discutant avec eux.

Une autre raison est la sécurité. Les statistiques montrent pourtant qu’il n’y a pas plus d’accidents, de délits, d’incivilités en tout genre, lorsqu’il n’y a plus d’éclairage public, au contraire.

Concours villes et villages étoilés

L’ANPCEN organise ce concours pour mettre en avant les communes participant activement à la lutte contre la pollution lumineuse. Un label leur est attribué en fonction des actions prises par rapport aux recommandations, qui leur octroie entre une et cinq étoiles. Dans les Alpes Maritimes, département très touristique, 11 villes et villages ont été labellisés depuis 2013, ce qui montre un élan fort pour la préoccupation de la protection de l’environnement, y compris dans la métropole Nice Côte d’Azur. Le concours a lieu tous les deux ans, il est donc temps de préparer votre commune pour l’édition 2019 !

Ont obtenu 4 étoiles : Spéracèdes (mention nationale meilleure commune d’un parc naturel régional) ; 3 étoiles : Revest-les-Roches ; 2 étoiles : Mouans-Sartoux (mention nationale meilleure commune labellisée territoire à énergie positive pour la croissance verte), Castillon, Gourdon et Saint-Jannet ; 1 étoile : Entraunes, Cipières, Briançonnet, Péone-Valberg et Saint-Cézaire-sur-Siagne.

Sources

Site Web de l’Association Nationale de Protection du Ciel et de l’Environnement nocturne http://www.anpcen.fr/

Guillaume Cannat. L’éclairage nocturne artificiel de la Terre ne cesse de croître. 24 novembre 2017 sur son blog du Monde. http://autourduciel.blog.lemonde.fr/2017/11/24/leclairage-nocturne-artificiel-de-la-terre-ne-cesse-de-croitre/

Actions de la métropole Nice Côte d’Azur à Saint-Étienne-de-Tinée : http://www.nicecotedazur.org/environnement/biodiversit%C3%A9/pollution-lumineuse-et-biodiversit%C3%A9

Mozeika, coopérative d’activités et d’emplois à Nice

MOZEIKA, Coopérative d’Activités et d’Emploi :
une innovation économique et sociale pour le citoyen

La Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE) Mozeika à Nice est une SCOP d’accompagnement des entrepreneurs qui propose le nouveau statut d’entrepreneur-salarié. Cette innovation sociale prévue par le Code du travail, offre à tout professionnel indépendant un statut social, alternatif aux statuts existants. C’est une véritable opportunité : pouvoir combiner l’autonomie du travailleur indépendant avec les avantages du salariat. L’entrepreneur-salarié devient ainsi acteur de son développement dans une entreprise partagée. Mozeika s’inscrit dans cette transition : permettre au citoyen de disposer des outils pour maitriser pleinement son devenir professionnel.