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Vallée du Gapeau en Transition: succès et difficultés d’une initiative citoyenne depuis 2016 près de Toulon (83)

par Julien GUIMARD

En bientôt 3 ans d’existence, l’association La Vallée du Gapeau en Transition a créé une dynamique territoriale, jusqu’alors inexistante, réunissant des centaines de personnes ayant comme dénominateur commun de vouloir construire ensemble un avenir dans lequel « le principe écologique de la communauté serait devenu le facteur principal de l’organisation sociale ». Avec les collectifs voisins des Colibris, Pierrefeu, Terre de Partage, le lycée Dumont en Transition, l’association Souleù…, d’innombrables liens ont été créés entre citoyens de l’aire toulonnaise pour construire ensemble la résilience des territoires en s’appuyant sur la richesse des savoirs et savoirs-faire des acteurs locaux (producteurs, artisans, associations…). De ces liens solides et durables (entre habitants mais aussi avec les producteurs, les acteurs de l’économie locale ou encore les collectivités territoriales…) sont nés divers projets collectifs :

  • Créations d’un magasin bio coopératif dénommé La Cerise sur Le Gapeau, sur la Farlède, pour consommer et apprendre à consommer autrement ;

  • Organisation d’un marché de producteurs bio mensuel ;

  • Restauration d’un lieu collectif, Solleiô, sur Solliès-Toucas ;

  • Émergence d’une dynamique de coopérative citoyenne d’énergie partagée sur la Vallée du Gapeau ;

  • Accompagnement des communes souhaitant introduire des produits bio et locaux dans les repas des cantines scolaires et autres lieux publics ;

  • Création sur la Vallée du Gapeau et sur le bassin toulonnais d’une monnaie locale complémentaire dénommée La Fève ;

  • Développement et accompagnement de jardins partagés ;

  • Proposition de pratiques éducatives transversales aux divers projets en cours dans le cadre d’une éducation au développement durable…

Le succès de ces initiatives réalisées ou en cours repose sur le fait qu’une majorité de citoyens, de toutes origines sociales ou professionnelles, ont pris conscience que chacun avait localement une part à jouer pour laisser un monde viable aux générations futures. La Vallée du Gapeau en Transition s’inscrit dans un mouvement plus vaste de territoires en transition qui, réunis à l’échelle internationale sous une dynamique dénommée Transition Network, donne à chacun la possibilité d’agir collectivement et positivement.

Site: http://gapeautransition.org/

Un exemple de démocratie participative : l’Agenda 21 de Correns ( 83)

Par Isabelle Doussan, actuelle présidente de l’association Correns 21, http://corrensagenda21.fr

Pour rappel, les agendas 21 sont nés d’une recommandation de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement qui s’est tenue en 1992 à Rio. Un agenda 21 peut se définir comme un programme d’actions, « pour le 21ème siècle », de développement local, déclinées selon les trois dimensions du développement durable. Si, dans leur grande majorité, les agendas 21 sont définis et mis en œuvre par les collectivités territoriales, la commune de Correns1, a fait un choix différent. En effet, en 2008, le conseil municipal en a confié la responsabilité aux habitants eux-mêmes, avec pour principales recommandations :

  • d’associer toutes les volontaires au sein du village à cette démarche,

  • d’assurer la cohérence de la démarche au sein de la population et de la municipalité

  • de fixer après avoir partagé un diagnostic, des objectifs concrets et quantifiables dans le domaine du développement durable.

Concrètement, un collectif de corrençois s’est réuni en comité de pilotage (Copil), dont la présidence a été confiée à une personne qui n’était pas liée à l’équipe municipale. La composition de ce comité a été pensée afin de réunir, autant que possible, les différents points de vue et représenter les principales catégories de la population (âge, profession, association, etc.) et quatre membres du conseil municipal ont été invités à y siéger, au titre de citoyens ordinaires. Le Copil a ensuite créé quatre commissions de travail2.

La première tâche que s’est assignée ce groupe a été d’informer l’ensemble de la population de Correns du projet, et de lui demander son avis sur les grandes questions. Un questionnaire a été distribué, qui a montré un intérêt certain d’une majorité de la population et une quarantaine de personnes se sont portées volontaires pour se joindre aux équipes déjà au travail. En parallèle à cette concertation, un travail de recherche sur les documents de la commune a été effectué (PLU, données INSEE, etc.) et une vingtaine d’entretiens ont été réalisés auprès de personnes choisies selon leur statut professionnel, leur âge, leur participation à la vie du village, etc.Un « diagnostic partagé » a pu alors être fait qui a conduit à identifier la situation de Correns (ressources et handicaps) et son devenir (opportunités et menaces)3.Le travail réalisé et les premiers résultats obtenus ont été alors consignés dans un document (27 pages) largement distribué auprès de la population de Correns sous le titre : « Un agenda 21 pour Correns, diagnostic partagé ». Sur la base de cette information détaillée, un débat a été organisé, auquel a participé plus d’une centaine de personnes. Cet échange est venu enrichir les analyses réalisées et a renforcé la volonté d’appropriation de cette démarche par le plus grand nombre. Une fois le diagnostic réalisé, débattu et validé, une dizaine d’actions ont été retenues parmi les nombreuses proposées par les groupes de travail.

Les membres des commissions du Copil se sont alors répartis le travail, en vue de produire pour chacune de ces actions une fiche précisant le contexte et les éléments du diagnostic, les activités en cours, les actions à mettre en œuvre et les priorités, les résultats et les impacts attendus, ainsi que le budget correspondant. Un schéma permet d’illustrer le travail de cartographie des différentes composantes d’intervention.

Presque dix ans plus tard, on compte de très nombreuses actions réalisées ou toujours en cours : la mise en place de panneaux « points info biodiversité » à l’entrée du village ; la création d’un site internet4, la réalisation de plusieurs études scientifiques sur la faune, la flore et les pratiques agricoles ; l’édition d’un livret sur le patrimoine culinaire de Correns ; une AMAP bois de chauffage ; des jardins partagés sur une parcelle mise à disposition par la mairie ; l’analyse des consommations énergétiques et leur réduction dans les bâtiments communaux et chez les particuliers.

Au-delà de ces actions, l’agenda 21 a très certainement participé, autant qu’il a profité, de la dynamique générale de Correns en faveur du développement durable. En effet, Correns, qui a vu la quasi-totalité de la viticulture convertie en bio dès 1997, s’est autoproclamé « 1er village bio de France ». Toutefois, malgré un environnement privilégié et une municipalité très ouverte aux enjeux sociaux et écologiques5, le bilan a été fait en mai 2018 d’un essoufflement des actions de l’agenda 21 et d’un moindre intérêt des corrençois. Aussi, à l’occasion de l’AG de l’association Correns 216, en mai 2018, et du renouvellement de sa présidence, il a été décidé de relancer une phase de consultation de la population, qui s’est d’ailleurs renouvelée depuis 10 ans, afin d’établir un nouveau diagnostic, et ainsi pouvoir repenser la stratégie de l’agenda 21 et les actions concrètes à mener.

Isabelle Doussan, actuelle présidente de Correns 21

  1.  Correns est un village de 893 habitants en 2015, situé dans le centre Var au nord de Brignoles, sur les rives de l’Argens. http://www.correns.fr/

  2.  1/Partage et gestion du territoire ; 2/ Gestion des ressources et des déchets ; 3/ Communication, culture et éducation ; 4/Production, transformation et consommation responsable.

  3.  Les «ressources» correspondent aux « plus » de la commune (les atouts). Les « opportunités» représentent les éléments qui, s’ils se réalisaient, deviendraient des «ressources» importantes pour Correns. Les « handicaps » correspondent aux «moins» de la commune (les faiblesses) Les « menaces» représentent les éléments qui, s’ils se réalisaient, deviendraient des «handicaps» importants pour Correns.

  4.  http://corrensagenda21.fr/

  5.  Voir par ex. http://loulabo.org/

  6.  Association constituée fin 2011 dans l’objectif de faciliter la mise en œuvre des actions et en particulier pouvoir déposer des demandes de subvention

Initiatives Eco-Citoyennes sur la mobilité douce à Sophia Antipolis avec Travisa

par Stéphane Nedonsel

TRAVISA (TRAvailler et VIvre à Sophia-Antipolis) est une association loi 1901, constituée le 2 septembre 2002, dans le but de représenter, auprès des collectivités territoriales, toutes les personnes, étudiant, travaillant et/ou vivant à Sophia Antipolis. Ceci afin de les mettre en contact et faciliter la communication, pour toutes les questions ayant trait à l’aménagement du territoire, à la protection de l’environnement et la transition écologique de ce parc. Travisa supporte les initiatives communales, associatives, citoyennes et privées pour promouvoir et faciliter la mobilité douce sur le plateau de Sophia Antipolis.

Nous agissons comme porteur de projets ou d’idées et nous nous rapprochons ensuite d’experts à même de développer ce projet ou cette idée : associations, administration,… Le citoyen étant toujours au centre de notre organisation. Nous sommes depuis 14 ans reconnus par la qualité de nos travaux et ainsi nous siégeons au sein du Conseil De Développement de la CASA. Nous sommes notamment intervenus sur :

– La gestion des déchets en essayant dans réduire la quantité à la source : projet Corporate Garden Made in Sophia. Il s’agissait d’inciter les sociétés, restaurants et particuliers à s’équiper en composteur afin de recycler les restes alimentaires et autres déchets fermentescibles. Le compost obtenu devenait un engrais pour de futurs légumes cultivés dans des jardins partagés Les légumes étaient de plus consommés localement.

– Le nettoyage de la nature dans le parc de Sophia : World CleanUp Day en Septembre 2013 (Let’s Do It France) Un travail de géolocalisation des déchets a été fait avant le jour J afin de répartir les groupes d’intervention : application Let’sDoI. Environ 72 personnes (adultes et enfants) se sont mobilisés durant 2 heures lors d’une pause déjeuner en semaine et un samedi matin. Plus de 3,6 tonnes de déchets ont été récupérées. La CASA via son service Envinet a mis à notre disposition deux bennes afin d’évacuer les déchets et s’est occupé de leur tri.

– La semaine Européenne de la mobilité : VéloSophia. Nous relayons auprès de notre réseau associatif l’opération Challenge de la Mobilité. Nous organisons un comptage des cyclistes à différents points d’entrée de la technopole. Nous distribuons des kits visibilité (lampe, chasubles, …). Nous accompagnons et aidons les novices afin de leur indiquer les meilleurs itinéraires en fonction de leur parcours respectifs.

– La création d’une carte des pistes cyclables et la création d’une communauté des cyclistes du quotidien : #Vélosophia. Nous travaillons en collaboration étroite avec les administrations compétentes à créer de nouvelles infrastructures et améliorer celles existantes. Nous utilisons un outil collaboratif de cartographie OpenStreetMap afin de localiser les différents points à améliorer ou corriger. Nous mettons cette carte à disposition de l’administration afin qu’elle n’ait pas besoin de refaire un travail fastidieux et donc coûteux. La qualité des informations que nous mettons à la disposition est validée.

– Nous utilisons également un outil collaboratif (un Slack) afin de pouvoir traiter plusieurs sujets au sein de la communauté des cyclistes. https://velosophia.slack.com L’administration a également accès à cet outil afin de réagir vite à nos demandes.

Travisa est membre des réseaux FNAUT (Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports) et FUBICY (Fédération des Usagers de la Bicyclette).

Site http://travisa.org/

Partager un autre modèle énergétique avec Energie Partagée

Par Vincent Baggioni, Association Energie Partagée

Relocaliser l’énergie entre les mains des citoyens au plus proche des ressources d’énergies renouvelables, telle est la mission d’Énergie Partagée.

Pour cela, notre mouvement propose de jouer pour les acteurs locaux, le rôle de facilitateur et d’ensemblier afin qu’ils portent eux-mêmes des projets d’énergies renouvelables dans l’intérêt de leur territoire. En région PACA, comme dans d’autres régions de France, un animateur est mis à disposition pour accompagner les projets en émergence. Des formations sont proposées aux porteurs afin de les rendre autonomes. Un outil d’investissement solidaire permet de cofinancer les projets localement et/ou nationalement afin d’assurer leur gouvernance citoyenne. Bref, il s’agit de consolider la capacité des acteurs locaux, collectivités territoriales, acteurs économiques ou habitants, à développer ces installations en leur ouvrant leur capital et leur gouvernance de manière significative pour mieux en partager les bénéfices (financiers, emplois, pédagogie) dans l’intérêt des territoires.

L’implication de chacun pour la transition de tous

Énergie Partagée est né en 2010 d’un regroupement d’acteurs, avec l’ambition d’impliquer les citoyens dans la production d’énergies renouvelables locales et la maîtrise de l’énergie, pour en favoriser le développement dans les territoires. Puisque la transition énergétique « politique » est trop lente à venir et trop centralisée, les citoyens doivent montrer la voie concrète en se regroupant et en développant des projets locaux rentables, éoliens, solaires, hydrauliques, etc. avec comme seuls critères, l’intérêt général et la durabilité.

« Les citoyens doivent montrer la voie concrète en se regroupant et en développant des projets locaux ». Inspiré par les exemples danois ou allemands (en Allemagne, 50% de l’électricité d’origine renouvelable est issue de projets « citoyens »), le mouvement s’est doté d’un fonds d’investissement solidaire dédié au renforcement du capital de ces projets citoyens locaux d’énergies renouvelables.

Chacun peut investir à partir de 100 €  dans le fonds « Énergie Partagée » et aider à la réalisation de projets éoliens, solaires, biomasse, etc. qui ont en commun le respect de la Charte « Énergie Partagée ». Cette dernière exige que le projet soit guidé par un souci d’écologie et de non-spéculation, maîtrisé par les citoyens, ancré dans le territoire et ait une gouvernance démocratique.

5.000 souscripteurs, des dizaines de projets accompagnés et soutenus

En 7 ans, 277 projets ont été accompagnés. De nombreux projets portés par des collectifs citoyens ont été créés, dopés par le désir de valoriser les ressources des territoires et la perspective d’un autre horizon énergétique. Des collectivités locales jouent le jeu, aux côtés de porteurs de projet, bien conscientes que cette transition énergétique locale saura dynamiser leur tissu social et économique, et préserver ce terroir si précieux.

Les 5 000 souscriptions du fonds d’investissement citoyen ont permis de collecter 16, 5 millions d’euros qui ont servi à financer une cinquantaine de projets, toutes filières confondues (électricité, chaleur, gaz, cogénération). La région PACA à elle seule représente 317 actionnaires pour environ 1 million d’euros collectés. Au niveau national, l’association regroupe 151 adhérents, dont 19 en PACA.

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur : un terroir énergétique exceptionnel

Malgré son immense potentiel, la région ne couvre que 10% de ses consommations énergétiques finales. Cette situation la rend très dépendante d’approvisionnements extérieurs et alourdit considérablement la facture énergétique régionale (12% de son PIB, soit 16 milliards d’euros par an). C’est autant d’argent qui ne profite pas aux circuits de richesses locaux. Changeons de modèle !

Déjà des réalisations…

« Réussir la transition énergétique passe par la construction de projets communs entre habitants, entreprises, collectivités… Et c’est l’ambition de Lucisol : croiser des acteurs, mêler des cultures et donner un nouvel élan partagé pour le territoire. »

La société LUberon CItoyen SOLaire – LUCISOL (Apt – 84) est née de la volonté d’une entreprise d’installer une centrale photovoltaïque sur la toiture de ses locaux, afin de produire sa propre énergie, et de son désir d’y associer les citoyens. Le projet, créé sous la forme d’une coopérative, a rassemblé 104 citoyens, dont les souscriptions (99 000 €) représentent les deux tiers de la mise de fonds. Complétée par Énergie Partagée (50 000 €), leur apport est suffisant pour maîtriser la gouvernance du projet (dont le montant total est de 340 000 €). Mise en service en Juillet 2016, la centrale produit environ 250 000 kWh, soit l’équivalent de la consommation de 100 foyers par an. Aujourd’hui, la coopérative continue à rassembler des fonds pour réaliser d’autres projets.… et d’autres à venir

 « Cette centrale fait partie de l’histoire Velauxienne et elle ne pouvait pas disparaître comme tant d’autres, laissées à l’abandon en France, alors que nous avons besoin d’une énergie locale et saine. Nous allons tout faire pour embarquer avec nous le plus de monde possible et démontrer que chaque citoyen peut décider de l’énergie que nous consommons. »« Au fil des rencontres avec les élus, on a su convaincre la municipalité de l’intérêt du projet. »

Hors service depuis 2012 après la casse de sa turbine, la centrale hydroélectrique de la Marie-Thérèse à Velaux (13) est en passe de reprendre du service ! Et cela grâce à Enercoop PACA et aux habitants des alentours qui vont pouvoir, via le financement citoyen, contribuer à son redémarrage. La turbine devrait générer 510 MWh/an, soit l’équivalent à la consommation de 160 foyers par an. La société Provence Énergie Citoyenne a ainsi été créé le 9 mai 2016 par 29 associés, bien décidés à mener à terme ce projet. Aujourd’hui, les études sont en cours de finalisation et bientôt pourra débuter la réhabilitation.

À Ventabren, à 50 km de Marseille, des habitants ont convaincu la municipalité de les soutenir dans le développement d’un parc solaire au sol. Les fondateurs du projet l’inscrivent dans une vision plus large : reconquête énergétique et agricole d’une friche, mise en place d’une politique « Énergie Positive » à l’échelle de la commune… Le parc prendra en effet place sur un terrain en friche enclavé entre l’autoroute et la ligne TGV. La puissance installée de 5 MW produira 7 900 MWh / an, soit la consommation de près de 2500 foyers. L’investissement total représente 5,3 millions d’euros, dont 1 million en fonds propres (amenés à 30 % par Énergie Partagée et SERGIES) et 4,3 millions d’emprunt bancaire. Le projet est en cours de développement, l’étude d’impact étant achevée. Son financement local a permis de collecter 11 054 € sur les 150 000 € requis.

Nice Coop’

Nice Coop’ a pour projet de créer un supermarché coopératif et participatif innovant, à but non lucratif, géré et gouverné par ses membres, pour ses membres.

Basé sur le modèle économique d’une coopérative, ce supermarché sera une surface de vente tout ce qu’il y a de plus classique, à ceci près qu’on y trouvera ni clients, ni patrons, ni salariés ! Uniquement des membres qui joueront tous ces rôles à la fois.

Nice Coop’ est une initiative citoyenne née d’un désir partagé d’agir sur la production et la distribution de produits de consommation courante dans le respect de l’humain et de l’environnement.

Nice Coop’ s’inscrit dans un changement de modèle non seulement de consommation mais aussi sociétal pour créer du lien et favoriser la collaboration. Ce changement commence en chacun de nous par nos choix individuels et au niveau collectif par l’adhésion au modèle participatif.

Une belle aventure humaine qui porte déjà ses fruits !

Vous trouverez toutes les informations utiles pour nous rejoindre sur notre site internet :

http://nicecoop.fr/

Naissance d’Incroyables jardins urbains

Trois voisins ont cherché à lancer les  »Incroyables Comestibles » dans leur quartier de Valbonne Sophia-Antipolis, une technopole située dans les Alpes-Maritimes. Ils ont repéré un endroit propice et ont pris contact avec les élus de la ville pour leur présenter le projet. Le jeudi 21 avril 2016, l’autorisation d’utiliser les bacs de la Calade des Troubadours, pour y faire pousser des plantes potagères, a été accordée. La Calade Potagère des Troubadours était née, tout comme les  »Incroyables Comestibles Sophia-Antipolis ».

Les plantations

Les premières plantations ont eu lieu dès fin avril 2016. Trois coins à thème ont vu le jour : un coin  »apéritif » (trois sortes de tomates cerises accompagnées de radis), un coin  »ratatouille » (aubergines, courgettes, poivrons et ail) ainsi qu’un coin  »dessert » (avec sa fontaine à fraises). La mobilisation des voisins et de leurs enfants pour les plantations et l’arrosage a été impressionnante.

Le 5 mai 2016, dans le cadre des « Journées Internationales de la Permaculture », la Calade Potagère des Troubadours a été officiellement inaugurée. A cette occasion, des affichettes avec “QR Code” ont été placées, permettant en les scannant avec un téléphone portable, d’obtenir des informations concernant l’entretien et la récolte des variétés plantées.

La première récolte de fraises s’est faite moins d’un mois après les premières plantations.

Depuis, de nombreuses récoltes ont eu lieu et d’autres coins à thèmes se sont ajoutés. L’idée a alors inspiré d’autres habitants du quartier, répartissant ainsi les plantations sur différents lieux.

La grainothèque

Le 13 mai 2017, la médiathèque de Valbonne Sophia-Antipolis a inauguré sa grainothèque : un lieu d’échange collaboratif de graines issues de cultures sans engrais chimiques et reproductibles, qui repose sur un échange gratuit. Il s’agit de se réapproprier les semences, les savoirs (au travers des livres sur l’agriculture) et les savoir-faire (au moyen d’ateliers de jardinage).

La “Green Route”

Le 27 janvier 2018, la  »Green Route » des Incroyables Comestibles a vu le jour, reliant les différents espaces de plantations entre eux, avec la médiathèque comme point de départ. Cette  »Green Route » est un circuit pédagogique de découverte des actions entreprises par les habitants au cœur de la ville pour faire de la collectivité un espace de convivialité et de partage à la fois beau et innovant autour de l’agriculture urbaine solidaire.

Trois conteuses de l’Association  »Contes d’Ici et d’Ailleurs », ont régalé les oreilles des participants, avec des contes sur le thème de la nature, lors d’une balade contée organisée par le médiathèque le long de cette Green Route dans le cadre de la semaine européenne du Développement Durable : une balade pour visiter les potagers urbains, s’arrêter dans les espaces de plantation pour écouter des contes, puis se retrouver autour d’un goûter.

Le verger partagé

Le 16 mars 2018, un verger partagé financé par la ville de Valbonne Sophia-Antipolis a été créé. Grâce aux services municipaux et à l’association  »C’Mieu », la cinquantaine d’arbres et arbustes ont été plantés en une demi-journée. Ce verger compte de nombreuses variétés d’arbres et d’arbustes sur une centaine de mètres : prunier, cerisier, pommier, poirier, jujubier, kiwi, framboisier, groseillier, vigne, etc. En début d’été sont apparus des mûres, des pommes, un tapis de fleurs de courgettes et quelques tomates clandestines issues du compost.

Retour aux sources

Le 11 juillet 2018, des variétés de graines des  »Incroyables Comestibles Sophia-Antipolis » ont été apportées en Angleterre aux  »Incredible Edible Todmorden », qui sont les initiateurs du mouvement des  »Incroyables Comestibles » à l’échelle internationale.

mBio7, l’éco-matériau innovant pour la construction d’habitations

 

www.mbio7.com

Concours Lépine Paris 2015 : Médaille du Ministère des affaires étrangères et du développement international

mBio7, l’éco-matériau innovant
pour la construction d’habitations

mBio7 est un panneau en bois moulé, qui permet de bâtir facilement et rapidement des habitations d’urgence et durables, un gisement mondial de matière première bois issu du recyclage, inépuisable

mBio7 s’adapte à tous les styles d’habitations. Ses performances antisismiques, écologiques et résistantes au feu lui confère autant d’avantages attendus des ONG notamment dans la reconstruction d’urgence, mais aussi à destination des collectivités locales et des particuliers.

mBio7 est issu de recyclage de résidus sans déforestation
mBio7 est un piège à CO²

Les propriétés uniques de mBio7
– Matériau imputrescible, anti-thermite, fongicide, ininflammable, adapté à l’antisismique (non sécable)
– Matériaux de remplissage illimités et locaux (cellulose, paille, laine, terre, béton ou autres…)
– Logistique facilitée : gain de place en stockage et transport
– Facilité d’assemblage
– Auto-construction sans besoin en eau
– Modulable et transformable à volonté
– Faible coût
– Légèreté

Techniques d’assemblage et de construction

Après un transport optimisé par le faible poids et la compacité de l’empilage, le montage en décalé des panneaux et l’assemblage par vissage des zones de croisement des pattes inclinées garantit la rigidité de la construction sans utiliser d’ossature. Sans distorsion géométrique, le mur épais de 14 cm a alors une face extérieure et une face intérieure finies et prêtes à être (éventuellement) décorées.

L’assemblage aura aussi créé une zone interne de 12 cm que l’on remplira si nécessaire de l’isolant de son choix, après passage des gaines techniques (eau, électricité), garantissant une isolation confortable intégrée à la structure.

Cet assemblage très rapide ne nécessite aucune maîtrise préalable des techniques de maçonnerie traditionnelle et n’utilise qu’un appareillage léger (visseuse, scie et niveau). L’eau n’est pas utile pour cette technique de construction.

mBio7, une vocation humanitaire et mondiale

La demande mondiale en reconstruction d’urgence est gigantesque et continue : chaque tremblement de terre, cyclone ou mouvement de réfugiés engendre, hélas… un besoin énorme de reconstruction d’urgence à faible coût. La Banque Mondiale et le HCR de l’ONU cherchent en vain, depuis bien des années, à financer des « maisons de l’urgence » à très faible coût (moins de 300 € le m²), incluant, eau et électricité…

mBio7 a comme double intérêt que toute personne, sans connaissance particulière de construction, peut assembler nos panneaux :

. la main d’œuvre locale est à même de reconstruire sans formation aucune, avec mBio7 et les matériaux à disposition sur site

. les sinistrés, eux-mêmes, deviennent acteurs de leur survie et de leur avenir.

L’impact psychologique est alors très bénéfique.

Par ailleurs et hors contexte de catastrophe, des millions de personnes vivent dans des logements de fortune, avec un confort pour le moins précaire.

Il y a 3,5 millions de mal logés en France, dont 600 000 enfants

Notre concept permettra une construction économique accessible aux budgets plus modestes et aux organismes d’aide sociale.

La capacité d’auto-construction se rajoutera aux nombreux atouts économiques et écologiques du concept « MBio7», pour le bien de la planète et de l’humanité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maison de la Semence Paysanne Maralpine (MSPM)

Par Maxime Schmitt,

Gestion collective d’un système de semences autonome au service des paysans

Paysans, jardiniers, chercheurs et chefs cuisinier s’associent en collectif pour valoriser collectivement les semences de la bio-région des Alpes-Maritimes. Ce terroir français et italien où coexistent climat méditerranéen et chaîne des Alpes est un écrin de graines à préserver, cultiver et transmettre.

Nous collectons les graines !

Le collectif parcourt le territoire à la recherche de variétés-population, de « graines anciennes » cultivées et adaptées depuis des générations. Préserver le patrimoine semencier, c’est aussi documenter les histoires des communautés paysannes et transmettre les savoir-faire agronomiques et culinaires associés.

Une grainothèque ressource

La MSPM offre un lieu de stockage des graines et assure la redistribution des semences au sein du collectif. Pour être préservée durablement, nous multiplions et sélectionnons les graines en réalisant un accompagnement technique sur la non-hybridation, le taux de germination, une sélection massale cohérente avec le collectif… Les besoins agro-économiques des paysans et les attentes gustatives des fins gourmets définiront les protocoles de sélection.

Formez-vous !

Diffuser la connaissance, c’est faire germer les graines de nos esprits. Introduction au thème des semences, formation approfondie pour maintenir une variété ou enseignement général à la reproduction de semences : ces temps d’apprentissage ancrent des savoirs génétiques et législatifs nécessaires à la préservation du vivant.

Une bibliothèque dédiée à la souveraineté alimentaire

Les semences paysannes, des histoires de luttes et périls, passées et futures, réunies dans un lieu de consultation multisupport : essais, films, livres, thèses …

Notre mission : réintégrer les semences paysannes à notre quotidien !

1 – La rareté sur le marché – donc le coût économique de ces graines, le manque de temps & de connaissances, ainsi que les pertes de rendement, font partie des freins.


2 – Nous construisons un argumentaire scientifique mettant en évidence l’intérêt économique, social et environnemental de l’usage quotidien de variétés-population.

3 – Nous sensibilisons les acteurs de la distribution (magasins bio, restaurants, épiceries…) et élu.es.

4 – En garantissant ces circuits économiques, nous incitons les paysans à réintégrer ces graines dans leur patrimoine semencier.

5 – La dynamique est entretenue par une communication et des évènements de promotion de la biodiversité.

Un « Lycée en Transition » Le Lycée Dumont d’Urville à Toulon

En quelques mots

« Dumont en transition » est un projet visant à fédérer les initiatives en faveur d’un lycée plus solidaire et plus durable.

Le but est d’impliquer les élèves et les adultes dans une démarche citoyenne et éco-citoyenne.

Le projet a été validé par le CA, l’an dernier : il a tout l’appui des instances représentées au CA, c’est-à-dire l’administration, les parents d’élèves et les collectivités territoriales, sans oublier les enseignants et les autres personnels.

Action

Diagnostic à l’origine de l’action

Au départ, il y a, comme dans tant d’autres établissements, l’idée d’un potager partagé, pour créer du lien entre adultes, entre élèves et adultes, tout en sensibilisant aux problématiques de l’alimentation durable.

Puis nous avons élargi notre projet au concept de « transition ».

Il y a des lycées en transition (lycée Beck à Guebwiller), mais aussi des villes ou des régions « en transition ».

L’exemple d’Ungersheim, ville en transition, décrit par Marie-Monique Robin dans le film (projeté aux élèves en 2016) « Qu’est-ce qu’on attend ? », nous a également inspiré.

Il s’agissait donc d’impliquer les élèves dans des modifications possibles et réalisables du fonctionnement du lycée.

*La CHARTE de la TRANSITION du 2 juin 2017 a été rédigée par les élèves

Elle a été lue en classe et distribuée à partir de la rentrée 2017-2018 avec le carnet de correspondance

Elle est utilisée dans la formation des éco-délégués, pilotée par « Dumont en transition »

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés

Tous les élèves, de la seconde aux classes préparatoires sont concernés.

A la fois sur la base du volontariat et de façon parfois plus directive en inscrivant des classes sur des initiatives, non sans les avoir consultées.

La filière technologique s’est également engagée, des 1ères et T STMG jusqu’aux BTS assistant de gestion.

Le réseau interpersonnel des enseignants a joué un rôle déclencheur.

Cela offre à ces élèves une perspective de valorisation et de meilleure intégration dans l’établissement.

Bref, du lien et du sens.

Les élections des éco-délégués, dans lesquelles Dumont en transition s’est grandement investi, ont d’ailleurs également atteint ces sections, traditionnellement en retrait, qui ont fourni des éco-délégués.

Description

Lors des ateliers et forum de 2017, 10 thématiques ont été proposées aux élèves :

1. POTAGER, VERGER
2. CANTINE, ALIMENTATION
3. RÉDUCTION DES DECHETS
4. ÉDUCATION, ÉDUCATION ALTERNATIVE, RÉSEAU ECO-ECOLES
5. BIODIVERSITÉ
6. TRANSPORTS
7. COMMUNICATION
8. SOLIDARITÉ
9. ÉNERGIES
10. DÉMOCRATIE AU LYCÉE

1. POTAGER, VERGER


Le potager a été créé de toute pièces (de récup) par les élèves et les adultes et a produit courgettes, tomates, fraises, et salades. Un système d’irrigation automatique a été mis en place, avec l’aide d’élèves de Terminale pour la conception et l’exécution. Un citronnier,un abricotier et un pommier ont été planté par les élèves.

Les élèves ont aussi fabriqué du mobilier de jardin (à base de palettes de récup) qui est fréquenté.

Le potager devrait être agrandi et d’autres arbres fruitiers plantés.

La création de bac de culture a permis d’initier les élèves et adultes à la permaculture ,au bio et au cycle de la plante

Dans un premier temps nous avons bénéficié de la participation d’un conseiller en permaculture de l’association « Soleio » et Colibris Toulon.

2. CANTINE, ALIMENTATION

Des discussions avec l’intendante et les personnels de la restauration scolaire ont eu lieu à propos d’une alimentation bio à la cantine. Elles réunissaient l’intendante, le proviseur, le chef cuistot, un représentant d’Agribio Var, d’Ecosciences et « Dumont en transition ».

La question épineuse des appels d’offre, dans le cadre du Code des Marchés Publics a été au centre des débats.

Les réunions ont débouché sur l’élaboration de 5 repas bio dans l’année. Le potager va fournir les herbes aromatiques (persil, coriandre,thym, oignons et ciboulettes)

Ces 5 journées seront le théâtre d’animations autour du bio à la cantine (sensibilisation des élèves, invitation de producteurs).

Le bio à la cantine aura comme préalable (ne serait-ce que financier) une réduction du gaspillage alimentaire.

Une classe de 1ère STMG a travaillé sur ce thème appelé plan anti gaspi.

Il y eu 3 phases

*mesure détaillée du gaspillage alimentaire (1semaine par les élèves , sensibilisation au tri)

*sensibilisation et présentation des résultats avec l’association Bio-sphère à l’ensemble des classes de seconde.

*deuxième mesure du gaspillage alimentaire (1 semaine et présentation des résultats)

Dans la foulée deux sondages ont été réalisés par les élèves (Thème 1 : Repas Bio et local ; Thème 2 : pertinence d’un repas végétarien au restaurant scolaire)

Les résultats et les actions sont détaillées dans le plan anti Gaspi transmis.

3. RÉDUCTION DES DÉCHETS

Le nettoyage des pelouses par les élèves a été un acte fort et symbolique (plus de 60 kgs de déchets recyclés).

Le lycée est engagé depuis longtemps dans une démarche de recyclage et de tri sélectif.

Cette année, « Dumont en transition » met en place un système simple de récupération du papier dans chaque salle et à la salle de photocopies. Dans le cadre de l’action nationale appelée « défi papier  »,il est mis a disposition des élèves les photocopies de la salle des professeurs non utilisées afin qu’ils s’en servent de brouillon.Testé dans quelques classes, il devient un réflexe chez les élèves.

Des élèves de classes de seconde sont allées plus loin dans la démarche, après une rencontre avec les agents ARL et l’intendante du lycée dont le thème était le recyclage et la réduction des déchets  au sein du lycée.

Ils ont imaginé la fabrication d’un éco-brouillon entièrement fait à partir des déchets de la salle des photocopies(papiers et cartons)

Ces éco-brouillons sont rechargeables ,une vidéo de démonstration a été mis en ligne sur le site Atrium du lycée et sur la page facebook « dumont en transition ».

Le matériel nécessaire a été mis à dispositions des élèves à la vie scolaire.

Un atelier de démonstration a été aussi mis en place .

Un appel a été fait aux enseignants pour qu’ils fabriquent avec leur classe ces éco-brouillons en cours d’ EMC.

Environ une centaine de ces eco-brouillons circulent dans l’établissement.

Toujours dans une optique de réduction et recyclage des déchets,l’association zéro déchet Toulon est intervenu pour apprendre aux élèves à fabriquer leurs propres produits de ménages et de toilette.

Un composteur 3 bacs est en cours d’élaboration (à partir de palettes), il s’agit alors si possible de composter les déchets verts de tailles et tontes effectuées par les ARL du lycée avec qui l’emplacement du composteur a été choisi.

L’idée est aussi de composter les restes (fruits et légumes non servis ) en fin de service de la restauration scolaire, ce qui fait le lien avec le Projet anti gaspi menée par la première STMG1

Pour finir

Une serre en bouteilles plastiques recyclées avec récupérateur d’eau de pluie est en cours de fabrication.

A ce jour deux panneaux sont quasiment finis.

La Serre aux dimensions honorables nécessitent l’emploi de 1200 bouteilles , pour cela les élèves ont lancé une campagne « appelé défi bouteille » appelant les lycéens à ramener des bouteilles vides pour ce projet.

L’appel a moyennement fonctionné au lycée Dumont D’Urville, nous avons du faire appel au Sittomat pour récupérer les bouteilles vides de la colonne de collecte du lycée.

Le lycée Bonaparte de Toulon et une école primaire de la ville Pierrefeu ont participé honorablement à la collecte.

C’était alors l’occasion de parler du sittomat et du travail de collecte et de recyclage de la ville de Toulon.

A terme, L’objectif est de faire une grainothèque, de faire des semis pour alimenter le potager cultivé en bac façon permaculture et bio.

Des plants pourront être distribués aux élèves en fin d’année scolaire à planter sur leur balcon ou en jardin.

Encore donner du sens et partager nos actions.

5. BIODIVERSITÉ

Un gros projet MPS (« Méthodes et pratiques scientifiques ») sur la biodiversité a démarré l’année dernière.

Il concerne la biodiversité en ville.

En cours de SVT les élèves ont installé à proximité du potager, un hôtel à insectes et un nichoir à oiseau, avec des panneaux explicatifs.

*L’espace vert du lycée dédié aux projets regroupés sous le sigle « Dumont en transition » est ainsi une aire de travail toute trouvée pour mettre en place des protocoles de mesure, de préservation et de promulgation de la biodiversité. Nos actions s’inscrivent donc dans une démarche de transition écologique que beaucoup de professeurs du lycée Dumont d’Urville, avec le soutien de la direction, ont adopté dans leur enseignements cette année.

*Cette année nous avons installé au sein du lycée un rucher pédagogique connecté (2 ruches) avec un projet de former à l’apiculture une soixantaine d’élèves mais aussi des adultes volontaires (personnel de l’établissement, parents d’élèves).

L’idée est de former des ambassadeurs de la bio diversité. Plus généralement il s’agit aussi de sensibiliser les élèves au rôle de la bio diversité et à la menace qui pèse sur les insectes pollinisateurs.

Encore une fois cela permettra de donner du sens aux actions Dumont en transition.

Il s’agit ici de s’inscrire dans le plan écologique du développement durable, et de faire comprendre aux élèves que la biodiversité est un patrimoine à préserver pour les générations futures et qu’il est possible d’agir dans ce cadre au quotidien.

a) Découverte de la biodiversité des oiseaux:

Après une première séance de découverte du concept de sciences participatives, les élèves ont ainsi été invité à participer à deux programmes du Muséum d’histoire Naturelle: Vigie nature école sur ordinateur en classe et Bird lab, une app sur leur téléphone ce qui a permis le travail en extérieur.

Ils ont ainsi pu jouer à des Quizz en ligne pour apprendre à reconnaître les oiseaux.

Puis nous avons construit deux mangeoires en matériaux recyclés, dans l’optique d’une éducation au développement durable, dans l’espace potager « Dumont en transition ».

Ainsi les piquets porteur étaient faits de branche issue du débroussaillage, les plateformes en cagette.

Le proviseur, dont les fenêtres du bureau données sur ces mangeoires nous a alors signalé les allers et venus d’un goéland, faisant fuir les plus petits oiseaux.

Suite à une sortie à l’écoferme de la barre, les élèves ont découvert l’écosystème « Haie », et les oiseaux y vivant par observation à l’affût en petit groupe de 4 ou 5, ceci a été rendu possible grâce aux nombreux animateurs de la ferme.

Les notions ainsi découvertes ont pu être appliquées de retour au lycée: Les mangeoires ont été refaites avec des plate-formes plus robustes, et placées au plus près de haie.

b) Découverte et enrichissement de la biodiversité végétale du lycée:

Les élèves ont utilisé une clé de détermination papier, mais aussi de l’app sur téléphone « clé de forêt » de l’ONF pour évaluer la biodiversité végétale du lycée (plan en Annexe 2)

A venir: élaboration de panneau nominatif au pied de chaque plante, avec précision sur l’origine de l’espèce et les conditions climatiques qu’elle supporte afin de sensibiliser le plus grand nombre au lycée.

Création d’une prairie mellifère pour nos abeilles.

7. COMMUNICATION

L’actualité de « Dumont en transition » est retracée au travers d’une page facebook « Dumont en transition ». https://www.facebook.com/Dumont-en-transition-353549578328272/

Cette page essaie aussi de se faire l’écho d’initiatives comparables menées dans les autres établissements.

Elle publie également l’actualité associative locale en rapport avec la transition, ainsi que des informations plus générales sur le même thème.

Elle a pour ambition d’être source de liens, d’inspirations et de projets

Le CDI met à la disposition de « Dumont en transition » un espace mural (avec récup papier et piles) où l’on peut afficher l’actualité et les actions Dumont en transition.

Le site Atrium du lycée affiche aussi les actions menées par Dumont en transition.

Engagement eco citoyen :

« Dumont en transition » s’est engagé cette année, pour favoriser les élections d’élèves au CVL en organisant le passage des candidats dans les classes. Le nombre de votants a clairement augmenté.

« Dumont en transition » a intégralement organisé l’élection des éco-délégués (avec un relatif succès : 45 élus). L’an prochain, cette élection des éco-délégués devrait être couplée à celle des délégués de classe.

L’an dernier, les premiers élèves éco-délégués sont allés témoigner de l’expérience Dumont en transition à la foire bio de La Farlède puis sur le carré du port, à l’occasion de la semaine européenne du développement durable, avec le concours de l’association « Colibris »

Modalités pratiques de mise en œuvre

Le fonctionnement de « Dumont en transition » est rythmé par des « événements », qui sont autant de rassemblements d’élèves et d’adultes et donnent l’impulsion au reste des projets.

En 2016-2017, à la suite de la projection (fondatrice) du film « Demain », nous avons sollicité les élèves pour réfléchir sur les cinq thématiques du film (alimentation, énergie, recyclage, démocratie, économie).

Les élèves se sont vraiment emparés des sujets, ont discuté de manière responsable et fourni des listes de propositions précises. Il fallait voir l’effervescence des ateliers ! Il se passait quelque chose.

C’est là qu’ont émergé des propositions qu’on tient à mener à terme comme le bio à la cantine ou la création d’un verger (où les élèves « puissent se servir »).

En 2017-2018, les réunions sont et seront encore les temps forts du projet : diffusion du film « Nouveau monde»,suivi d’atelier débat avec le réalisateur Yann Richet, , animations et stands lors de la journée de l’engagement citoyen en avril, animations et stands lors de semaine du développement durable.

En 2018-2019 ; le lycée a reçu une étape du Tour Alternatiba pour une étape du midi le 13 septembre.

A cette occasion l’ensemble des secondes ont été sensibilisées à la transition écologique et au projet DET.

Des ateliers et stands ont été proposés aux élèves toute la journée avec succès.

Ce fut un moment festif et très rassembleur.

Effets constatés

  • sur les acquis des élèves

Dans une époque marquée par l’individualisme, « Dumont en transition » promeut les valeurs des biens communs et de l’altruisme.

Il fournit un cadre propice aux élèves, qui peuvent y exprimer ces valeurs qu’ils partagent.

La récupération du papier ou le nettoyage des pelouses, au-delà des quantités concernées, sensibilisent et installent des réflexes durables, on l’espère du moins, qui seront pérennisés année après année.

En tout cas, ils sont ainsi légitimés par la collectivité. Les élèves qui ont nettoyé les pelouses ou ceux qui portent les papiers au container, sont des porte-parole « naturels » du projet.

Nous informons au mieux les élèves sur les prolongements de ces initiatives, après le bac.

Par exemple, nous les avons informés des évènements liés à la semaine du développement durable dans les universités.

Par des actions concrètes (potager ; verger, composteur, serre etc…) nous voulons donné du sens à la notion de développement durable.

Cette année de nombreux élèves bacheliers sont restés abonnés à la page facebook et communiquent encore avec « Dumont en Transition ».

  • sur le leadership et les relations professionnelles

La direction, et en premier lieu le proviseur, soutient le projet et joue un rôle de facilitateur, par exemple en banalisant les heures lors des « évènements » organisés par « Dumont en transition ».

Ils sont présents lors des évènements organisés et n’hésitent pas à défendre le projet.

L’intendante, malgré ses contraintes budgétaires, essaie de répondre à nos demandes, en réaffirmant son soutien. Le projet rencontre néanmoins des difficultés de financement (voir § « difficultés rencontrées »)

  • sur l’école / l’établissement

« Dumont en transition » ne fait pas encore l’unanimité, ni chez les enseignants, ni chez les agents.

Certains pensent qu’on s’écarte des missions traditionnelles de l’école.

Nous pensons au contraire que nous jouons à plein notre rôle éducatif, en phase avec les réalités qui nous entourent.

Mieux, « Dumont en transition » commence à donner une tonalité, une couleur à tout le lycée

Des exemples anecdotiques mais significatifs : les meubles de jardin construits par élèves, à partir de palettes récupérées, connaissent une fréquentation croissante. Lors des ateliers, les élèves ont demandé un atelier « menuiserie » pour en construire d’autres. L’infirmière a amené une élève anxieuse sur le mobilier autour du potager, pour lui offrir un peu de calme.

Les pelouses inspirent.

Des élèves tournent autour du potager par curiosité, ou par interet, des fraises, des citrons, des brocolis, des salades , du persil, des oignons disparaissent…….

  • plus généralement, sur l’environnement

Le lycée, installé aux abords du centre-ville, peut jouer un rôle de vitrine et impulser des effets d’entraînement, auprès des établissements environnants (écoles, collèges, lycées).

L’autre grand lycée du centre-ville, le lycée Bonaparte vient de se déclarer (06/10/17) « en transition ».

« Dumont en transition » peut aussi donner des idées au reste de la ville.

« Dumont en transition » a noué un contact avec un jardin partagé installé au pied d’un immeuble proche.

Il est question qu’ils utilisent le compost de Dumont. Encore du lien.

Nous espérons aussi que des élèves, qui ont partagé des expériences au sein de « Dumont en transition », puissent être un jour les initiateurs de projets sur leur lieu de vie.

 

Lutter contre le gaspillage alimentaire avec les Éco-Charlie

Par Emilie Ceccato

QU’EST-CE QUE L’ASSOCIATION « LES ÉCO-CHARLIE » ?

« Les Éco-Charlie » est une association à but non lucratif (Loi 1901), créée en 2016 à Paris, dans le but de lutter contre le gaspillage alimentaire et plus largement promouvoir l’éco-citoyenneté et le bien vivre ensemble.

Nous sommes un groupe d’amis ayant décidé de combiner nos convictions et nos compétences afin d’agir localement au service d’une lutte qui nous semble déterminante pour notre avenir et celui de la planète : le gaspillage alimentaire. Nous récupérons les invendus alimentaires des enseignes Bio pour en faire bénéficier des personnes en situation de précarité et d’isolement social. Notre action de proximité nous permet de toucher des populations dans le besoin et de créer du lien social. Venus de tous horizons et avec des expériences très diverses, nous sommes persuadés de pouvoir avoir un impact positif au niveau local. Bénéficiant de l’adoption de la loi n°2016-138 du 11 février 2016 (qui régit – entre autres – les conditions de dons des distributeurs du secteur alimentaire et encourage ces derniers à faire don de leurs invendus alimentaires propres à la consommation humaine à toute association proposant de récupérer ces dits invendus), nous avons commencé notre action contre le gaspillage alimentaire à Paris.

Un an plus tard, nous avons pu étendre nos actions à Nice avec une dizaine de nouveaux bénévoles. Ainsi, en se rassemblant, en s’informant et en agissant ensemble, dans le cadre d’une association loi 1901, nous souhaitons que nos actions aient un impact positif sur la population qui nous entoure.

LES ACTIONS DE L’ASSOCIATION

Partant du constat que le monde associatif autour de la grande précarité était suffisamment bien organisé, nous avons décidé d’orienter notre action autour de ceux que l’on nomme « les précaires invisibles ». Ce sont des personnes en situation de précarité qui connaissent des difficultés à se nourrir convenablement (tant sur la quantité, la qualité que sur la diversité) : travailleurs pauvres, femmes seules avec des enfants, chômeurs de longue durée ou encore personnes isolées. Parce que nous refusons l’assistanat, nous avons mis en place le concept des « Éco-Paniers ». Ainsi, tous nos bénéficiaires sont avant tout eux-mêmes les acteurs de la lutte contre le gaspillage alimentaire et nous les intégrons à part entière au processus global de récupération d’invendus, appelé les « récoltes ». Les récoltes Éco-Charlie, basées sur un modèle inclusif se déroulent en plusieurs temps :

La tournée : nous faisons le tour des magasins partenaires à Paris et à Nice, entre 18h00 et 18h30, horaire convenu avec les magasins en amont. La collecte : nous récupérons des denrées alimentaires à l’aide de sacs à dos et de chariots auprès des gérants de magasin. Le tri : nous réalisons un tri et une répartition des denrées par nature (produits laitiers, fruits, légumes, céréales…) dans un local qui nous est gracieusement prêté pour nos récoles hebdomadaires. Le partage équitable : sur une grande table du partage, dans le respect mutuel et la bonne entente, chaque récoltant vient remplir son éco-panier de manière équitable en fonction de ses besoins et ceux de ses coéquipiers de récolte. De plus, une partie des récoltes est réservée à des associations caritatives, qui vont pouvoir transformer les aliments en repas pour les plus démunis. Cela permet aux bénéficiaires d’être soutenus mais aussi d’aider en retour. Aujourd’hui, nous réussissons à avoir un triple impact positif : lutte contre le gaspillage alimentaire, aide aux personnes dans le besoin et lien social. Nous valorisons des produits qui étaient destinés à la poubelle en les rendant accessibles gratuitement à des personnes en difficulté et en sortant de la démarche classique d’assistanat : les bénéficiaires de notre action participent eux-mêmes à la récupération de nourriture, ce qui les positionne de manière responsable dans l’association, face au gaspillage, face à leurs difficultés ou à celles des autres. De plus, nos actions permettent une mixité et un lien social rare entres personnes qui n’auraient eu que peu d’autres occasions de se lier ainsi, d’égal à égal, abolissant ainsi les positions stigmatisantes d’assistant/assisté.

Association Les Éco-Charlie | Le groupe local niçois

QUELQUES CHIFFRES

Nous avons débuté les récoltes d’invendus alimentaires d’alimentation biologique au mois de mai 2017 dans le quartier de Garibaldi et aujourd’hui nous récupérons dans 7 magasins biologiques de Nice. Les récoltes s’effectuent 3 fois par semaine (lundi, mercredi et vendredi) et sont redistribuées aux récoltants, au nombre de 17 par récolte. Nous comptons environ 60 récoltants actifs et 200 adhérents dans les Alpes Maritimes. Nous reversons aussi une partie de nos invendus à plusieurs associations locales. Une partie de nos récoltes de la semaine est réservée à l’association « Un geste pour tous » qui les transforme en repas chauds pour faire des maraudes auprès de personnes dans le besoin. Nous reversons également les aliments secs et produits pour bébé à l’association « Habitat et Citoyenneté », intervenant auprès de migrants.

Nous récoltons les invendus de la boulangerie bio « La Baguette magique » à Nice nord, les jours de semaine à 19h30 et le dimanche à 13h30, soit aux heures de fermeture. Chaque soir, nous redistribuons ces invendus (pains, pizzas, viennoiseries, pâtisseries) à des associations telles que « Soupe de nuit » ou « MIR » directement lors de leurs maraudes dans le quartier de la Libération ou encore à « La Zonmé ». Nous distribuons parfois directement aux personnes en situation de précarité dans la rue.

Association Les Éco-Charlie | Nos idées & convictions

A TRAVERS NOS ACTIONS, NOUS LUTTONS

Contre le gaspillage alimentaire : les aliments ont le statut de déchets alimentaires mais sont pourtant encore consommables ; Contre la “mal-alimentation” : ces bénévoles ont accès à une qualité alimentaire à laquelle ils ne peuvent financièrement prétendre; Contre la précarité et l’exclusion sociale : les “récoltants” vont nouer des liens et pouvoir échanger avec d’autres personnes qu’ils auront l’habitude de voir tout en récupérant de la nourriture pour la semaine; Pour une réinsertion sociale : les récoltants sont les acteurs de notre action et de leur émancipation. Pour un circuit court : les récoltes se font à pied ou à vélo, à l’échelle d’un quartier pour limiter l’empreinte carbone.Après ces deux expériences réussies, nous souhaitons aujourd’hui pouvoir dupliquer le modèle dans plusieurs quartiers de Paris et dans d’autres grandes villes de France.