Dominique HUSKEN
L’ Historique
Dans le jardin de mon enfance, j’aimais beaucoup m’occuper des fleurs et des plantes.
Dans mon premier appartement, j’ai fait mes premières armes avec du basilic et quelques plants de persil, mais c’est à mon installation à Nice que débutent réellement mes premiers pas d’agricultrice d’appartement en installant un petit jardin de plantes aromatiques sur mon petit balcon.
Quelques années plus tard, j’ai emménagé dans un appartement qui possède une petite terrasse ombragée qui a vite reçu la visite d’oseille peu gourmande de soleil tout comme le persil et une terrasse plus ensoleillée, un peu plus grande, devenue le champs de mes manœuvres jardinières à l’occasion d’un cadeau de deux plants de tomates.
Dès l’année suivante, j’ai testé différentes espèces de tomates avec plus ou moins de succès et je me suis rendu compte que plus les pots étaient profonds,, plus les plants grandissaient et me donnaient de beaux fruits. En fin de compte, actuellement je plante surtout des « Noires de Crimée » qui deviennent bien charnues et savoureuses à souhait ainsi que quelques plants de tomates « Cornues » dans de grands bacs bien profonds.
Les pots du début, j’en garnissais les fonds avec une couche d’épluchures de légumes, mais bientôt j’ai lancé mes premiers essais de compost dans une vieille poubelle qui dégagea très vite une épouvantable odeur. Le Net et ses explications sur le compost épargnèrent mes facultés olfactives.
Du coup, je m’équipais d’un petit composteur dans lequel j’alterne une couche de « vert » avec une couche de « brun » à savoir des végétaux frais avec de vieilles feuilles séchées et des brindilles sèches. Maintenant en début de saison je garnis le fond de mes bacs avec ce compost riche en nutriments. C’est grâce au composteur que j’ai fait pousser de petites plantes inconnues qui se sont avérées être des melons issus de graines jetées dedans et un pied de pommes de terre né d’une vieille pomme de terre toute ridée.
Il y a quatre ans au cours de la saison hivernale, mes bacs vides de toute plantation, j’ai essayé de planter des gousses d’ail qui se sont montrées à la hauteur de mes espérances et depuis chaque hiver je prépare ma consommation de l’année suivante, délicieuse, digeste et « bio ».
Cette année, j’essaie des plants d’aubergine pour tenir compagnie aux trois plants de poivrons que je bichonne depuis plusieurs années.
Si vous voulez vraiment vous amuser, dans la seconde moitié de février, vous installez une petite serre démontable et vous plantez les graines de tomate précieusement recueillies la saison précédente, vous allez vous émerveiller de voir tout ces petits plants émerger de la terre de coco ou vous les avez planté. Lorsque vous couper vos tomates, vous en profitez pour garder les graines que vous faites tremper dans l’eau pendant une bonne semaine et ensuite vous les faites bien sécher sur du papier de cuisine, puis vous les rangez dans un endroit bien sec ou elles attendront patiemment le début de l’année suivante.
La Temporalité
Pour les tomates, à la mi-février, je plante mes graines dans de la terre de coco, achetée préparée, que je positionne sous ma petite serre démontable. Après les « Saints de Glace », je dédouble les petites pousses que je replante en pleine terre dans des bacs profonds. Au cours du mois d’octobre, je procède petit à petit à l’arrachage des plants au fur et à mesure de leur fin de production. Après avoir incorporé à la terre une moitié de compost, je plante dans mes bacs devenus vides tout les quinze centimètres une gousse d’ail rose.
En ce qui concerne le basilic, fin avril, je plante les graines dans la terre de coco et les mets sous serre. Dans le courant de la seconde quinzaine du mois de mai, je plante dans des bacs ou des balconnières les petits plants de basilic. Ils vont parfumer ma cuisine jusqu’à fin octobre.
Les plants de poivrons sont persistants et je les garde plusieurs années, il devrait en être de même pour les plants d’aubergines selon une de mes amies.
Les plantes aromatiques – oseille, ciboulette, persil, aneth, thym, laurier, sauge, romarin, menthe – sont boostées avec un apport de compost au printemps.
Les terrasses
La liste des plantes potagères et ornementales de la terrasse sud – environ 20 m2
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tomates noires de Crimée remplacées par de l’ail en octobre et tomates cerise
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concombres, remplacés par des oignons floraux en octobre
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poivrons, aubergines et romarin
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basilic remplacé par des bulbes en octobre
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olivier, citronnier
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mimosa, roses, jasmin, poids de senteur, gueules de loup etc …
La liste des plantes de la terrasse nord – environ 10 m2
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menthe, persil, ciboulette, coriandre, aneth, basilic
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sauge, laurier, oseille, thym
Matériels
Bac grand modèle – 30/40 € – 90 litres – 100/42/40 cm – environ 70 kg en fonction
Bac moyen modèle – 25/35 € – 60 litres – 80/38/38 cm – environ 50 kg en fonction
Composteur – 25 € – 60/60/80 cm
Les bacs sont positionnés sur des supports à roulettes pour une maniabilité plus aisée et une évacuation du « trop d’eau »
Répartition des bacs
Terrasse sud : 4 grands bacs et 3 moyens + une vingtaine de pots de tailles variées et une vingtaine de balconnières
Terrasse nord : 2 bacs moyens + une dizaine de balconnière et 3 pots
Petit matériel
Arrosoir, mini-pelle, mini-râteau, plantoir, sécateur à branche, tuteurs, pulvérisateur
Un tuyau d’arrosage et un petit meuble pour ranger les graines et le petit outillage facilitent cette activité.
Prix de revient des légumes
Il est pratiquement impossible d’élaborer un prix de revient. Ce dernier est fonction d’un grand nombre de paramètres :
– selon la surface que je vais consacrer à mon « potager en ville ».
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selon que je possède les bacs ou si je dois les acheter.
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selon que je possède un composteur ou si je dois acheter le terreau.
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selon que j’aie récupéré les graines l’année précédente ou si je dois les acheter.
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selon qu’il me reste de l’engrais ou que je sois obligée de le renouveler.
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selon le degré d’hydrométrie de l’année, j’arrose abondement ou pas.
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et la liste est loin d’être close
Les conclusions
Cette activité va vous inviter à faire un petit tour quasiment quotidien afin d’apprécier le manque d’eau ou encore un petit problème – par exemple, l’apparition d’une poudre blanche sur les feuilles d’un olivier qui va nécessiter la pulvérisation d’un mélange d’eau et de savon noir.
D’une part, il me paraît important d’avancer pas à pas dans l’élaboration du potager en ville, cela permet de ressentir son attachement réel à cette activité. D’autre part, l’expérience s’acquière petit à petit de son propre vécu et des conseils glanés dans son cercle relationnel.
Enfin, chacun peut ouvrir son expérience en testant, suivant ses goûts, la culture de pommes de terre, de radis et autre légume