Transports & Urbanisation
Mardi 30 octobre
Programme prévisionnel
Conférences
9h – Introduction
9h05 – Pression urbaine, changement climatique et évolution de la biodiversité de la région PACA
Guillermo Hinojos Mendoz et Séverine Borderon-Carrez (PhD et Chercheurs, bureau d’études ASES-Ecological & Sustainable Service)
Parce que le climat évolue, et que les villes s’étalent, on peut se demander si notre région sera en mesure de conserver une biodiversité équivalente à celle que nous contemplons aujourd’hui. A l’aide d’un outil d’aide à la décision, nous revivrons l’évolution de notre région depuis 1975 et explorerons les évolutions possibles de la biodiversité de la région PACA dans les années à venir.
9h25 – Problématique et enjeu de la croissance métropolitaine sur la bande littorale
Fabrice Decoupigny (Maître de Conférences, Université Côte d’Azur, ESPACE- Etude des Structures, des Processus d’Adaptation et des Changements de l’Espace)
La croissance urbaine s’opère aujourd’hui sur deux niveaux : la croissance en contiguïté liée à l’extension des surfaces urbanisées (étalement urbain) et l’extension des réseaux de villes qui vont ainsi former un territoire métropolitain élargi, plus ou moins structuré et hiérarchisé. La métropole azuréenne se structure autour de trois espaces bien distincts. Le premier est l’axe de conurbation linéaire Cannes / Nice / Menton qui, par ses contraintes topographiques, possède peu de réserves foncières. Le second espace est un axe de villes secondaires en réseau sur l’axe Draguignan / Fréjus. Ce pôle de croissance urbaine permet un délestage de la métropole azuréenne contrainte par le manque de foncier. Et le troisième et un espace naturel séparant les deux espaces de croissance urbaine de la métropole qui représente un espace naturel urbain de loisirs et de détente.
9h45 – Le projet Eco vallée
Michel Bénaïm (Architecte, Agence d’architecture et d’urbanisme In Situ)
L’élaboration de la politique urbaine paysagère et environnementale est questionnée quotidiennement par tous les acteurs politiques, associatifs, économiques et citoyens. La complexité engendrée par tous les intervenants concertés, acteurs ou spectateurs, par les données physiques, la gestion des risques, les normalisations et autres données, génère des débats musclés entre les faiseurs, les décideurs et la société civile. Ce sont ces débats axés sur une vision prospective de notre devenir social et environnemental qu’il conviendra de qualifier.
10h05 – Forme urbaine et marché du logement dans la métropole azuréenne
Giovanni Fusco (Chargé de Recherche CNRS, Université Côte d’Azur, ESPACE- Etude des Structures, des Processus d’Adaptation et des Changements de l’Espace)
Il est difficile de concevoir une transition écologique et citoyenne dans la métropole azuréenne qui fasse l’impasse sur les dynamiques du marché du logement. Les azuréens sont en effet particulièrement contraints dans leurs choix résidentiels par un marché particulièrement tendu, influencé par les fonctionnements touristiques et poussant les ménages à des localisations périphériques de moins en moins soutenables. Les politiques de mixité sociales sont également mises en crise. Cette présentation montrera ainsi la géographie du marché résidentiel azuréen, les liens qu’elle entretien avec les formes urbaines et les enjeux de durabilité qui y sont associés.
Posters
L’électromobilité dans les Alpes-Maritimes
Killian Arteau (doctorant, Université Côte d’Azur, ESPACE- Etude des Structures, des Processus d’Adaptation et des Changements de l’Espace), Gilles Voiron, (Ingénieur d’études contractuel, CNRS, ESPACE- Etude des Structures, des Processus d’Adaptation et des Changements de l’Espace), Christine Voiron-Canicio, (Professeure de géographie, Université Nice Sophia Antipolis, ESPACE- Etude des Structures, des Processus d’Adaptation et des Changements de l’Espace) et Solenn Dannenmuller (étudiante en Master de Sociologie, Université Nice Sophia Antipolis).
Le poster a pour objectif de présenter un état des lieux problématisé de la mobilité électrique dans le département des Alpes Maritimes, et plus spécialement sur le territoire niçois. Il replacera le véhicule électrique – voiture, deux roues et transport collectif – dans le cadre du développement durable et de la lutte contre les nuisances liées à la circulation automobile. Les différents types d’actions mises en œuvre sur le plan national pour promouvoir ce type de mobilité, seront présentés sous forme illustrée, avant de porter l’attention sur les Alpes-Maritimes. Des illustrations et des cartes, à différentes échelles, renseigneront sur le déploiement spatial de la mobilité électrique : achats de véhicules électriques par communes, véhicules en autopartage – voiture, deux roues – transport collectif, et profils des adoptants. L’histoire du réseau de tramway du département des Alpes-Maritimes sera rappelée : sa mise en place au cours des années 1920, son démantèlement, puis sa réintroduction en 2007 dans la ville de Nice.
Métropoles et loisirs en milieux naturels
Fabrice Decoupigny (Maître de Conférences, Université Côte d’Azur, ESPACE- Etude des Structures, des Processus d’Adaptation et des Changements de l’Espace)
Les déplacements de loisirs vers les territoires naturels limitrophes des métropoles deviennent de plus en plus importants. Ces dernières années, ces territoires semblent remplir une fonction urbaine de loisirs et de détente qu’une métropole doit offrir pour diversifier son cadre de vie. L’intégration de ces territoires au système métropolitain va induire des impacts tant sur les déplacements que sur l’organisation des espaces urbains de la métropole. L’émergence de ces « nouveaux territoires naturels urbains » restructure l’organisation spatiale des franges périurbaines et rurbaines de nos métropoles. La question est de savoir si ces nouvelles fonctionnalités sont susceptibles d’induire des pressions anthropiques sur les espaces naturels.
Transport et santé
Pascal Delaunay (Parasitologue et entomologiste médical, Praticien Hospitalier, CHU de Nice)
Le transport international est en pleine expansion depuis les années quatre-vingt. Il évolue dans tous les axes : terrestre-maritime-aérien ; vitesse-volume-confort, hommes-animaux-végétaux. Le déplacement puis l’installation de risques infectieux, d’envahisseurs ou autres perturbateurs est permanent… Cette mutation est inéluctable. Elle impacte sur la santé globale de notre environnement. Mettre en place des systèmes de détections et de signalement devient la base de cette évolution.
La métropole et le défi des reports modaux vertueux
Gaël Masse et Mona Roger (étudiants, Université Nice Sophia Antipolis, //TransitionS – Savoirs, Médias, Territoires)
Comment habiter la métropole urbanisée du XXIème siècle et s’y déplacer de manière plus vertueuse ? Enjeu sociétal majeur, la question est ancrée au cœur du territoire de Nice Côte d’Azur, en pleine transition vers un réseau de transports en commun connecté et multimodal. Confronté à une offre de modes de déplacements propres de plus en plus étoffée, comment les usagers se saisissent-ils de ces alternatives et quels sont les facteurs environnementaux et sociétaux favorisant les reports modaux ? Etat des lieux et perspectives azuréennes.
Les déplacements domicile-travail dans les Alpes-Maritimes
Gilles Voiron (Ingénieur d’études contractuel, CNRS, ESPACE- Etude des Structures, des Processus d’Adaptation et des Changements de l’Espace), Christine Voiron-Canicio (Professeure de géographie, Université Côte d’Azur, ESPACE- Etude des Structures, des Processus d’Adaptation et des Changements de l’Espace)
Dans les Alpes-Maritimes, comme dans l’ensemble du territoire français, la distance entre le domicile et le lieu de travail s’accroît au rythme de la périurbanisation. Cette étude s’attache à décrire ce phénomène à l’échelle des communes des Alpes-Maritimes, en focalisant l’attention sur les « navetteurs » – actifs ayant un emploi hors de leur commune de résidence –, dont les déplacements quotidiens se font avec un véhicule particulier (voiture et deux roues). L’analyse repose sur deux sources de données de l’INSEE, les recensements de la population à six dates (1975, 1982, 1990, 1999, 2006, 2015), et la base MOBPRO INSEE de 2014, caractérisant les mobilités professionnelles des individus.