Dernier rapport du GIEC: Valérie Masson-Delmotte a fait une conférence aux Assises

Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe de travail n°1 du GIEC, est co-signataire du rapport scientifique de 400 pages publié ce lundi 8 octobre 2018, et envoyé à tous les dirigeants de la planète, sur leur demande.

Ce rapport fait un État des lieux de la situation climatique, et décrit les conséquences difficiles de l’arrivée à 1.5° de réchauffement global, potentiellement à partir de 2030, dans dix ans. Pour éviter cela, les calculs indiquent que non seulement on doit stopper d’ici 10 ans l’augmentation actuelle de l’émission de Gaz à Effet de Serre, mais on doit surtout diminuer ces émissions de 45%, et arriver à une neutralité carbone en 2050, ceci afin d’éviter des conséquences encore plus tragiques pour la survie sur terre. Le passage à deux degrés serait un seuil signant des conséquences terribles. En d’autres termes, la décroissance de toutes nos consommations est incontournable, dès aujourd’hui, pour éviter le pire.

Parlons-en à nos dirigeants très écolos des grands pays les plus émetteurs de GES sur la planète, dans l’ordre d’importance de leur production de GES: Xi Jinping, Trump, Modi, Poutine, Shinzō_Abe, Merkel….

La vision terrible de l’Agence Internationale de l’Énergie…

« Nous sommes à la croisée des chemins, souligne Valérie Masson-Delmotte. Des mondes à + 1,5 °C ou + 2 °C seront très différents. Contenir le réchauffement exige des actions très ambitieuses dans tous les domaines – énergie, industrie, gestion des terres, bâtiments, transports, urbanisme –, ce qui signifie un changement radical de comportements et de modes de vie. Si nous n’agissons pas d’ici à 2030, la porte se refermera. »

 

Entrevue avec Valérie Masson Delmotte aux assises

par Laurie Chiara, Université Cote d’Azur

Cliquer sur la photo pour retrouver l’entrevue sur le site de l’Université Cote d’Azur

Les Alpes Maritimes sont grandement concernées par cette élévation rapide de la température et de ses conséquences multiples, directes et indirectes. Comme l’indiquent les Source Météo France, la zone méditerranéenne dans laquelle nous vivons montre une élévation de température 3 fois supérieure à la croissance de la moyenne mondiale:

Température annuelle moyenne à Nice. Source Le Monde – Météo-France – 2018